Pas besoin d'attendre des dégâts aussi évidents pour penser à inspecter sa toiture. La vôtre tient-elle le coup?
Pas besoin d'attendre des dégâts aussi évidents pour penser à inspecter sa toiture. La vôtre tient-elle le coup?
«Les gens n'ont pas le réflexe d'aller voir leur toiture après des grands vents, mais c'est important qu'ils le fassent», remarque André Gagné, directeur des services techniques de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec (APCHQ).
«La toiture est un des éléments les plus importants de la maison, ça protège des intempéries», affirme-t-il. Mais c'est aussi l'un des plus négligés, bien que laisser-aller risque d'entraîner des conséquences considérables. Une toiture mal en point laissera entrer l'eau et, si les infiltrations perdurent, il pourrait y avoir développement de moisissure.
L'inspection devrait se faire au printemps et à l'automne, de même qu'à chaque épisode de grands vents (75 km/h et plus). Vous n'avez pas toujours à monter sur la toiture. Éloignez-vous à bonne distance de la maison et observez le toit à l'aide de jumelles. Ou encore, appuyez simplement une échelle sur le bord du toit. Y a-t-il des bardeaux cassés ou soulevés ?
Les bardeaux doivent être réparés, soit remplacés ou recollés, insiste M. Gagné. Même s'il n'en manque que quelques-uns. Il n'est pas trop tôt pour le faire. Seulement, vous devrez aider le bardeau à coller avec du bitume, puisque ses pastilles, situées sous le morceau, ont besoin de chaleur pour bien adhérer.
Glace
Une couche épaisse de glace (plus de 10 cm) se forme sur votre toit et de gros glaçons en pendent ? Vous souffrez peut-être d'un problème d'isolation ou de ventilation qui pourrait endommager la toiture et permettre l'infiltration d'eau. Dans ce cas, changer le revêtement ne suffit pas.
«Les gens pensent que le bardeau va régler tous les problèmes. (...) Mais si on ne corrige pas à la source le problème d'accumulation de glace, il va se répéter d'année en année.»
Attention aussi si vous avez l'habitude de briser la glace sur votre toit à l'aide d'une hache. Vous pourriez endommager la couverture. Faites plutôt de petites lisières et terminez la finition avec un marteau de caoutchouc, note M. Gagné.
La maison travaille
Vous avez une maison neuve et vous voyez apparaître des fissures dans les coins de portes, dans les angles des murs ? «C'est un travail tout à fait normal. Un maison c'est un bâtiment qui travaille au cours de la première année, parce que le bois sèche», explique M. Gagné. Il faut laisser environ 12 mois à la demeure pour qu'elle se stabilise avant de faire des retouches et ajustements. Ce sera le cas aussi si vous faites des rénovations majeures dans une vieille maison.
Le guide de performance de l'APCHQ vous indique si ces petits défauts sont acceptables ou non. Vous devrez par contre vous le procurer, puisqu'il n'est pas disponible en ligne. Vous décelez de petites ouvertures dans les moulures et les boiseries ? Il précise que si un espace excédent 2 mm (1/16 po) est visible entre les pièces vissées et l'alignement, il devrait être corrigé. Même constat si la distance entre la porte et le jambage dépasse 6 mm (1/4 po).
D'autres petites vérifications à faire ce printemps : l'état de vos scellants extérieurs (y a-t-il des fissures?) et le nettoyage des gouttières. M. Gagné remarque que les gens, qui manquent de temps et sont de moins en moins bricoleurs, négligent parfois de faire des réparations qui semblent anodines, mais qui peuvent causer des dommages plus graves si on les laisse dégénérer. Alors, à vos outils!