Une décision s'est vite imposée: construire un étage sur le toit. «À l'achat, avec la vue sur le mont Royal, on s'était dit qu'on aurait un bureau. Le soir, c'est merveilleux, c'est tout illuminé.»

Une décision s'est vite imposée: construire un étage sur le toit. «À l'achat, avec la vue sur le mont Royal, on s'était dit qu'on aurait un bureau. Le soir, c'est merveilleux, c'est tout illuminé.»

Ils ont fait appel à Atelier Build, le même bureau d'architectes qui avait transformé le duplex en cottage avant leur arrivée. C'est le responsable de projet qui a fait les démarches auprès de la Ville de Montréal pour obtenir les permis. Le dossier a été étudié par le comité consultatif d'urbanisme. Ils ont reçu le feu vert au bout de quelques mois mais devaient respecter certaines conditions, dont un dégagement important de la construction pour ne pas être trop visible de la rue. Et même si, en pratique, on parlait de l'ajout d'une seule pièce habitable, il fallait absolument y inclure un espace fermé - en l'occurrence la salle de bains - pour faire accepter le projet sous l'appellation «étage» supplémentaire.

La partie la moins drôle fut la durée des travaux. Ce n'est pas tous les jours qu'on fait ouvrir son plafond et installer une pièce sur le toit. «Le chantier a été long, presque six mois. Heureusement, ils ont commencé à construire par l'extérieur. Avant, les ouvriers avaient installé un contreplaqué à terre de manière à protéger le trou», se rappelle Robert Dion.

Le résultat est vraiment intéressant. Au total, l'ajout fait environ 19 pieds sur 20. Pour y accéder, on a ajouté une volée de marches similaires à celles des étages inférieures, mais en changeant toute la balustrade. Le petit puits de lumière est devenu grand. Pour l'éclairage naturel, on a percé deux grandes ouvertures à l'avant et à l'arrière, de forme rectangulaire, divisées chacune en quatre panneaux. Comptoirs sous les fenêtres, bibliothèque garnissant tout un mur et divan de type récamier complètent ce décor très clair et assez minimaliste. La salle de bains avec douche est ultramoderne tout en demeurant sobre.

L'enveloppe extérieure est composée d'un métal peint. La Ville ne voulait pas de métal ondulé. La brique garnit les côtés pour se marier davantage au style de l'habitation. Le nouveau puits de lumière, en forme de pignon, rappelle l'architecture des maisonnettes environnantes. Le projet a coûté cher - au-delà de 100 000$ -, mais le couple ne regrette rien. M. Dion n'est même pas convaincu de récupérer la somme à la revente. Il faut croire qu'il n'y pas de prix pour demeurer dans son quartier préféré. «Avoir plus grand dans le coin, ça aurait coûté aussi cher. C'est aussi l'avenir de Montréal que de monter vers le haut et de rentabiliser l'espace», conclut le propriétaire.

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Atelier Build: build-inc.com