La maison, construite en 1925, manque cruellement d'espace de rangement. La cuisine comporte peu d'armoires et de plans de travail. Les placards dans les chambres sont petits. Et il n'y a pas de penderie dans l'entrée. Les manteaux sont suspendus sur des portemanteaux muraux dans le corridor.
La maison, construite en 1925, manque cruellement d'espace de rangement. La cuisine comporte peu d'armoires et de plans de travail. Les placards dans les chambres sont petits. Et il n'y a pas de penderie dans l'entrée. Les manteaux sont suspendus sur des portemanteaux muraux dans le corridor.
Lors de la rénovation, Hélène et Dominique veulent déplacer la salle de bains, car elle donne sur la cuisine. Pour ce faire, ils croient devoir éliminer une pièce au rez-de-chaussée. Ils sont donc ouverts à l'idée qu'un de leurs enfants ait sa chambre dans le sous-sol. Le salon, une vaste salle de bains et un bureau y sont déjà aménagés.
L'architecte Guy Demers leur soumet trois propositions. Dans tous les cas, il enlève les portes vitrées d'origine qui séparent la salle à manger de la cuisine. Cela peine beaucoup Hélène, qui aime l'atmosphère qu'elles créent.
«Quand on fait des changements, il faut sacrifier certaines choses, souligne l'architecte. Sinon, on a beaucoup moins de flexibilité. En éliminant les portes, vous gagnerez aussi beaucoup de luminosité.»
Dans les trois cas, la salle de bains est déplacée au coeur de la maison, contre la chambre principale. Celle-ci, qui occupe une pièce double, est rapetissée. Mais elle demeure spacieuse. L'escalier menant au sous-sol, qui est escarpé, est déplacé par ailleurs contre le mur qui longe l'escalier d'origine. Le placard de la chambre à l'avant, peut ainsi être agrandi. Dans les deux premières propositions, la penderie de l'entrée est aménagée là où se trouve actuellement le haut de l'escalier. La penderie est plus grande dans la troisième proposition et n'est plus accessible du corridor.
En ce qui concerne la cheminée, qui se trouve dans la cuisine et est inutilisée, elle est conservée dans les deuxième et troisième plans. Quant au garde-manger non isolé, qui sert de chambre froide, il est condamné pour mieux tirer profit de l'espace dans la cuisine.
Fini les manteaux suspendus au portemanteau mural. Dans les trois propositions, une penderie est aménagée près de l'entrée. L'escalier menant au sous-sol sera réaménagé là où se trouve actuellement l'armoire.
Les deux premières propositions ont plusieurs points en commun. Grâce à la disparition de la salle de bains, la cuisine et la chambre adjacente sont agrandies. Dans la première option, les armoires et les plans de travail de la cuisine sont alignés le long d'un mur. La table peut ainsi être placée près des portes qui donnent accès au jardin. Un coin de lecture, avec une bibliothèque, complète le tout. La chambre adjacente gagne quant à elle un second placard. La chambre principale est elle aussi dotée de deux placards.
Hélène et Dominique sont agréablement surpris. «Je ne voudrais pas faire des changements trop flyés pour ne pas nuire à la revente de la maison, dit Dominique. Or cette proposition a un côté très pratique. On conserve trois chambres au rez-de-chaussée et on triple l'espace de rangement. Cela répond aux besoins modernes d'une famille.»
Dans la deuxième proposition, la cuisine, aménagée de part et d'autre de la porte arrière, gagne quelques plans de travail et quelques armoires. La table recule au centre de la maison, tout près d'un petit coin de lecture.
La porte de la chambre et la porte de la salle de bains ne donnent plus directement sur la cuisine et le coin de lecture. En retrait, un petit corridor leur donne accès. La salle de bains est donc un plus petite que dans la première proposition et la chambre ne compte qu'un grand placard. Malgré ces deux compromis, la disposition des portes en alcôve plaît beaucoup à Hélène et à Dominique.
La troisième proposition, qui est fidèle à ce que les priopriétaires croyaient devoir faire pour avoir une cuisine fonctionnelle et une salle de bains de bonne dimension, nécessite plus de travaux, avertit Guy Demers. La chambre à l'arrière est éliminée, ce qui libère beaucoup d'espace. La cuisine est aménagée à sa place. Elle gagne énormément d'armoires et de plans de travail. La salle à manger est spacieuse et aérée, à une plus grande distance du coin de lecture. L'escalier, comportant un palier, est plus confortable. La salle de bains, qui s'approprie l'espace alloué au placard dans l'ancienne chambre, est légèrement plus grande. La chambre principale est aussi légèrement plus spacieuse.
Les yeux d'Ève brillent en voyant ce plan. «J'aime beaucoup cela», s'exclame l'adolescente, qui est prête à déménager ses pénates dans le sous-sol. Hélène apprécie le vaste placard en haut de l'escalier. Mais Dominique garde la tête froide. «Nous n'avons pas besoin d'une si grande cuisine», fait-il remarquer.
Le couple tombe rapidement d'accord: il aime la disposition de la cuisine, de la table et du coin de lecture dans la première proposition. Mais il préfère l'emplacement des portes de la salle de bains et de la chambre adjacente dans le deuxième plan. Il mariera donc les deux options.
Le coût? Il faudra débourser entre 40 000 $ et 45 000 $ pour effectuer la première ou la deuxième proposition, estime Guy Demers. Il faudra en effet refaire la cuisine, la salle de bains, les planchers, la céramique, l'électricité, etc. La troisième option coûterait plus cher à réaliser : environ 55 000 $. Elle entraîne en effet davantage de démolition et de travaux. La cuisine étant plus grande, il y a plus de comptoirs et d'armoires. Les travaux dans le sous-sol sont en sus.
OBJECTIFS
> Rendre la cuisine fonctionnelle.
> Déplacer la salle de bains.
> Avoir de plus grands placards dans les chambres.
> Aménager une penderie près de l'entrée.
> Avoir le plus de lumière possible.
BUDGET
> Entre 40 000 $ et 45 000 $, ou 55 000 $, selon les propositions.
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Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca, en lui laissant votre numéro de téléphone. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.