Emmanuel Blain-Cosgrove, consultant en construction écologique donne un atelier sur le sujet. On peut aussi suivre le cours sur les maisons saines d'André Fauteux, l'éditeur de la revue La Maison du 21e siècle. Le point important lors de rénovations vertes reste la récupération et le recyclage des matériaux, des objets et meubles que l'on n'utilisera plus. «Il n'est pas nécessaire de démolir et jeter sauf si la maison est pourrie et infestée de moisissures», souligne Jacqueline Meunier, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Emmanuel Blain-Cosgrove, consultant en construction écologique donne un atelier sur le sujet. On peut aussi suivre le cours sur les maisons saines d'André Fauteux, l'éditeur de la revue La Maison du 21e siècle. Le point important lors de rénovations vertes reste la récupération et le recyclage des matériaux, des objets et meubles que l'on n'utilisera plus. «Il n'est pas nécessaire de démolir et jeter sauf si la maison est pourrie et infestée de moisissures», souligne Jacqueline Meunier, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Par où commencer? En déterminant les principales sources de pollution dans votre habitation. On établit ainsi des priorités dans nos rénovations pour éliminer rapidement les substances toxiques les plus présentes. Publiés par la SCHL, Le Guide d'assainissement de l'air et celui des Matériaux de construction pour les personnes hypersensibles à l'environnement, qui évalue les risques pour la santé de 180 matériaux et produits, permettent de faire une bonne estimation des problèmes potentiels. «Souvent, notre propre évaluation avec l'aide du guide suffit. On n'a pas besoin de faire appel à un expert», souligne Mme Meunier, de la SCHL. Les sources de pollution qui engendrent divers problèmes de santé sont variables. Il s'agit de poussière, desquamations animales, moisissures et émanations de substances chimiques des matériaux de construction, meubles et objets de décoration. Outre l'amélioration de la santé, la rénovation écolo amène des avantages également pour l'environnement et pour l'économie locale. Malheureusement, la plupart des matériaux plus écologiques sont plus chers et restent encore difficiles à trouver dans les quincailleries traditionnelles.

Quelques conseils

Certains revêtements de planchers sont à proscrire comme la moquette, le vinyle. On les retire donc en prenant les précautions d'usage. Des émanations de colles ainsi que la saleté, la poussière et la moisissure accumulées peuvent se retrouver dans vos poumons. Mêmes précautions pour enlever le vinyle à cause des matériaux toxiques et colles utilisés au moment de la fabrication et l'installation. Dans de nombreux appartements montréalais, sous ces différentes couches, on découvre généralement un plancher de bois. Il suffit de le sabler et d'appliquer une huile de finition non toxique ou du vernis à l'eau afin de lui redonner son charme d'antan. Les solvants contenus dans les vernis traditionnels sont source d'émanations de composés organiques volatils (COV). Si c'est votre plancher de cuisine qui est recouvert de vinyle, on l'enlève pour le remplacer d'un revêtement durable comme la céramique, l'ardoise ou du linoléum. Pour rester dans l'esprit écologique, on se procure le plus possible des matériaux fabriqués localement ou récupérés. Pour les murs, la rénovation facile et courante est de repeindre. En utilisant des peintures sans COV ou sinon des peintures recyclées.

Autre source de pollution, les meubles, les objets de décoration, les armoires et les comptoirs de cuisine et salle de bains. Ils sont souvent fabriqués à partir de panneaux de particules ou les panneaux de fibres de densité moyenne (MDF) ou de mélanine. Peu recommandés, car confectionnés avec de la colle et des agents de scellement qui dégagent des polluants parfois durant plusieurs années. Les meilleurs choix restent le bois dur massif, plus cher, et le contreplaqué de bois résineux. De plus, dans la cuisine et la salle de bains, il est avantageux d'installer de bons systèmes de ventilation pour éliminer l'humidité et les risques de moisissure.

«On peut aussi remplacer nos vieux électroménagers énergivores par des appareils certifiés Energy Star qui consomment moins d'électricité. On fait le tri de nos produits ménagers pour les remplacer par des produits biodégradables qui dégagent moins de vapeurs toxiques. Trop de produits potentiellement nocifs traînent sous l'évier», rappelle Jacqueline Meunier.

L'extérieur de la maison est aussi un bon endroit pour procéder à quelques changements faciles. «On se procure un récupérateur d'eau de pluie pour arroser les plantes du jardin», suggère Emmanuel Cosgrove. On peut aussi se mettre au compost, planter de la vigne grimpante le long des murs, des arbustes, un arbre pour créer de l'ombre en été, éliminer l'asphalte de la cour pour réduire les îlots urbains de chaleur.

Finalement, pour bien réussir notre rénovation écologique, on évite la décoration dernière mode que l'on devra remplacer trop souvent.

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Pour en savoir plus:

Archibio

Cours le 28 octobre: Rénovation écologique donnée par Emmanuel

Cosgrove

(514) 985-5734

www.archibio.qc.ca

La revue de la maison saine, La maison du 21e siècle

Cours: Introduction à la maison saine

(450) 228-1555

www.21esiecle.qc.ca

Manuel de l'éco-logis, publié par le Centre d'écologie urbaine

514-282-8378

www.ecologieurbaine.net

Rénovation de la maison saine, trucs et conseils pratiques

Matériaux de construction pour les personnes hypersensibles à l'environnement

Le guide d'assainissement de l'air. Trois publications de la Société canadienne d'habitation et de logement (SCHL): (514) 283-2222 ou 1 888 772-0772 ou www.cmhc-schl.gc.ca