«En fait, les micropastilles déshydratantes (silicate de sodium) captives sous les intercalaires, subtilement perforés, en arrachent. Elles n'absorbent presque plus la vapeur d'eau. Bref, elles sont saturées», explique Samuel Saint-Pierre, copropriétaire et directeur de la mise en marché de la société Désembuage de la capitale, laquelle n'est entrée en exploitation que dernièrement.

«En fait, les micropastilles déshydratantes (silicate de sodium) captives sous les intercalaires, subtilement perforés, en arrachent. Elles n'absorbent presque plus la vapeur d'eau. Bref, elles sont saturées», explique Samuel Saint-Pierre, copropriétaire et directeur de la mise en marché de la société Désembuage de la capitale, laquelle n'est entrée en exploitation que dernièrement.

Samuel Saint-Pierre montre ici une coupe d'une fenêtre thermos. Remarquez, à l'angle, le microfiltre par lequel l'humidité sera chassée.

L'entreprise a pour objet de clarifier le plus possible le vitrage interne des fenêtres Thermos et de chasser l'humidité qui aurait pu s'y loger. Cela, pour de bon et à la moitié du prix d'un vitrage flambant neuf de même nature, installé toutefois par un travailleur qualifié.

En fait, explique, de son côté, la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL) dans un Point de recherche publié en décembre dernier, la vapeur d'eau s'introduit par les joints d'étanchéité qui, avec le temps, se sont détériorés.

Ce qui est souvent attribuable, d'après M. Saint-Pierre, à la dilatation de l'air dans l'entrevitrage sous l'effet de la chaleur solaire et sa contraction lorsqu'il fait frais. C'est pourquoi, dit-il, les vitres bougent avec le temps.

Écran

Au début, la buée va et vient. Ses gouttelettes se déposent contre les vitres. Progressivement, l'embrun grossit tout en cessant d'être visible suivant le temps qu'il fait. Enfin, un écran blanchâtre s'agrippe aux surfaces. C'est la vapeur d'eau qui a essaimé ses minéraux qui s'incrusteront jusqu'à devenir indélogeables si on n'y remédie pas.

En fait, s'il surgit, au milieu du vitrage, un pavé de condensation tailladé par des coulisses d'eau, il y a déjà urgence d'agir.

De nombreux particuliers, confrontés à pareil problème, ont vite fait de baisser les bras. Ils concluent à l'obligation de changer leurs Thermos, suppose M. Saint-Pierre. Mais, faute d'argent, ils remettent ça.

Car cela coûte, estime-t-on, 280 $ pour une premier Thermos de 4 pi sur 5 pi et 240 $ pour les autres.

Mais, suivant un procédé mis au point en 1994 par un ingénieur de l'Outaouais (Stephen Collins), Désembuage de la Capitale, pour la moitié du prix, lave l'entrevitrage pour lui redonner le plus possible de sa clarté, extirpe sur-le-champ l'humidité et fait en sorte que celle qui se formera désormais soit continuellement chassée par deux microfiltres.

Ces derniers sont mis en place là même où ont été pratiqués - soit dans le creux d'angles opposés - les minuscules trous donnant accès à l'âme de la fenêtre pour y faire le nettoyage et le rinçage.

«Une fois l'humidité sortie, la pression se stabilise et la fenêtre retrouve son étanchéité originale et ses propriétés isolantes», détaille M. Saint-Pierre qui, jusqu'à ces dernières années, a fait profession de hockeyeur sous l'empire des Lightnings de Tampa Bay.

Et progressivement, continue-t-il, le déshydratant sous les intercalaires retrouve, en séchant, une partie de ses propriétés.

«Mais si la solution introduite dans le vitrage pour le lavage ruisselle ou disparaît sous l'intercalaire, il est évident que le Thermos est tout à fait dysfonctionnel et qu'il doit être changé», pondère-t-il.

Dès qu'un «nuage» paraît dans le vitrage - y compris dans celui des portes-terrasses et des verrières - , il faut, selon lui, agir sans retard. Le mal est alors stoppé et les vitres reprennent la plupart du temps leur transparence. Quand on attend trop, le mal est aussi arrêté. Mais les minéraux incrustés, à l'aspect délavé, demeureront.

D'une autre part, le rétablissement d'une fenêtre Thermos, rappelle M. Saint-Pierre, ne produit pas la remise en état d'un châssis ou d'un cadrage éventuellement abîmé. Les deux, insiste-t-il, sont distincts.

Finalement, il se félicite de ce que la première fenêtre qui a été, il y a 17 ans, désembuée suivant ce procédé soit toujours, en Outaouais, bien portante.

Dans la région de Québec, l'entreprise est nouvelle. Malgré cela, elle est déjà très occupée. M. Saint-Pierre craint qu'elle ne puisse servir immédiatement ceux et celles qui réclameraient ses services.

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Pour en savoir plus:

Tél.: 418-929-3136 ou 418-573-5530

Sur Internet: www.desembuage.ca