La salle de bains, par exemple, a été agrandie en empiétant sur la cuisine et la chambre principale. Mais elle est bizarrement proportionnée. Très étroite à l'entrée, elle devient très vaste au niveau de la baignoire. Toute en angles, elle compte 12 murs. «Il y a beaucoup de perte d'espace, constate Lise-Anne. Et elle n'est pas pratique. On ne peut pas y être deux en même temps.»

La salle de bains, par exemple, a été agrandie en empiétant sur la cuisine et la chambre principale. Mais elle est bizarrement proportionnée. Très étroite à l'entrée, elle devient très vaste au niveau de la baignoire. Toute en angles, elle compte 12 murs. «Il y a beaucoup de perte d'espace, constate Lise-Anne. Et elle n'est pas pratique. On ne peut pas y être deux en même temps.»

La salle de bains compte 12 murs

La cuisine, dotée de belles armoires et de plans de travail en granit, n'est pas fonctionnelle. L'aire de préparation des repas est trop petite, déplore la jeune femme. Et il n'y a pas suffisamment de place pour une table de dimensions normales. Le couple prend donc ses repas sur une petite table collée contre le mur.

Le logement est sombre. Le bloc englobant la plaque de cuisson empêche la lumière d'entrer dans la cuisine. Le balcon couvert, sur lequel s'ouvre l'aire de préparation des repas, accentue le problème. Son mur externe, qui se dresse non loin de la porte-fenêtre, bloque les rayons du soleil. Le réfrigérateur, à l'extrémité de la cuisine, empêche quant à lui la lumière de se rendre jusqu'au salon.

Autre particularité: les portes au rez-de-chaussée sont toutes de largeurs différentes. Celle de la salle de bains est la plus étroite, mesurant 23 pouces de largeur. Lise-Anne et Marc désirent les rendre standard.

L'architecte Guy Demers leur a soumis deux propositions. Dans les deux cas, il crée un vaste espace polyvalent en ouvrant la salle à manger sur le salon. Pour laisser entrer le plus de lumière possible, il déplace le réfrigérateur et élimine le bloc englobant la plaque de cuisson. Le balcon couvert doit aussi disparaître. Dans les deux propositions, la porte lui donnant accès est remplacée par une fenêtre. L'évier prend place devant elle pour avoir une vue sur le jardin.

«On voulait le détruire de toute façon, dit Lise-Anne. Il est construit sur l'ancien balcon de bois traité et n'est pas isolé. L'hiver, le froid entre dans la cuisine.»

Dans les deux cas, une penderie est installée près de l'entrée. Et un espace est créé près de la salle de bains pour la laveuse et la sécheuse superposées, qui se trouvent actuellement au sous-sol. Les portes de la salle de bains, de la chambre et du bureau mesurent toutes 30 pouces de largeur.

Dans la première proposition, la cuisine demeure sensiblement à la même place. Mais l'aire de préparation des repas prend la forme d'un U. Elle gagne beaucoup de plans de travail, car le bloc comprenant la plaque de cuisson est éliminé, l'ouverture donnant accès au balcon couvert cède la place à une fenêtre, et l'armoire diagonale qui lui fait face disparaît.

«La cuisine n'est pas beaucoup plus grande et les travaux ne seront pas trop importants, se réjouit Lise-Anne, qui les réalisera en bonne partie avec son mari. Nous pourrons réinstaller ce que nous avons.»

La cuisine est ouverte sur la salle à manger, qui est spacieuse. À la droite de l'entrée, dans la section privée du rez-de-chaussée, un petit corridor donne accès à la salle de bains, au bureau et à la chambre. La salle de bains est réaménagée dans l'espace qu'elle occupait à l'origine. Elle est légèrement agrandie pour installer un lavavo dans un long comptoir. La baignoire est placée sous la fenêtre.

La chambre et le bureau sont intervertis. La chambre est agrandie en faisant disparaître le volumineux meuble de rangement qui s'y trouve. Le placard est désormais accessible de la chambre.

Le fait que la chambre déménage à l'avant plaît à Lise-Anne. «La rue est très tranquille», dit-elle.

Dans la seconde proposition, la salle de bains est aménagée entre la chambre et le bureau. D'une largeur de cinq pieds, elle est installée à la place des espaces de rangement qui existent dans les deux pièces. Son déplacement permet d'agrandir la cuisine et la chambre, qui demeure à l'arrière. Celle-ci, très spacieuse, comprend deux fenêtres.

Mais Lise-Anne n'a d'yeux que pour la première proposition. «La plomberie sera simple à faire car la baignoire, les toilettes et l'évier reviendront à leur position d'origine, dit-elle. Et j'aime la cuisine, qui sera très éclairée et aura beaucoup de plans de travail.»

Le coût? Dans les deux cas, la cuisine et la salle de bains sont refaites, et une penderie est aménagée près de l'entrée. La première proposition, plus simple à réaliser, aurait une facture d'environ 32 500, estime l'architecte. La seconde option coûterait environ 5000 de plus, car la salle de bains est déplacée. Mais comme Lise-Anne et Marc feront la plupart des travaux, ils s'en tireront à bien meilleur compte.

Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel à gdemers@lapresse.ca. Il ne vous rappellera que si vous êtes sélectionné.

Les propositions