«La plupart du temps, les gens choisissent soigneusement la couleur qu'ils désirent et c'est seulement au comptoir de peinture de la quincaillerie qu'ils pensent au fini, en se fiant rapidement au conseil du commis. Pourtant, le choix d'un fini n'est pas un simple détail», avertit Dominique Pépin, chef de marque chez Sico.

«La plupart du temps, les gens choisissent soigneusement la couleur qu'ils désirent et c'est seulement au comptoir de peinture de la quincaillerie qu'ils pensent au fini, en se fiant rapidement au conseil du commis. Pourtant, le choix d'un fini n'est pas un simple détail», avertit Dominique Pépin, chef de marque chez Sico.

Mat, velouté, perle ou semi-lustré? Pour le néophyte qui veut repeindre son salon, ce n'est pas le choix qui manque. Avant d'acheter, il faut s'interroger sur l'effet recherché et l'utilisation que l'on veut en faire.

Règle générale, on utilise un fini mat pour les pièces où il y a moins de circulation, comme la chambre principale et le salon, sans oublier les plafonds. L'avantage de ce fini est qu'il donne beaucoup de richesse à la couleur; il réfléchit environ 5 % de la lumière. Il crée ainsi une atmosphère chaleureuse et cache les imperfections sur les murs. Le hic, c'est qu'il est peu ou pas lavable.

«Grâce à des avancées technologiques, on réussit aujourd'hui à fabriquer des finis mats que l'on peut laver occasionnellement, sans frotter. Ça permet une utilisation plus générale du mat. Par contre, ce n'est jamais recommandé pour la cuisine ou la salle de bains», explique Mme Pépin. On retrouve les mats plus résistants dans le haut de gamme, comme la marque Cachemire chez Sico ou Ulti-Mat chez Benjamin Moore.

Ceux qui préfèrent un compromis habillent leurs murs d'un fini velouté (ou coquille d'oeuf), légèrement plus brillant que le fini mat. Il réfléchit de 6 à 9 % de la lumière et il est lavable occasionnellement. «C'est le fini le plus populaire», affirme Mme Pépin.

Pour les pièces à circulation intense qui requièrent de nombreux lavages, comme la cuisine, la salle de bains, les chambres des enfants et les corridors, on devrait privilégier un fini perle, qui réfléchit de 15 à 20 % de la lumière. C'est un fini lavable.

Autrefois, on appliquait un fini semi-lustré (qui réfléchit de 30 à 50 % de la lumière) dans toutes les pièces de la maison, car les gens ne peignaient pas souvent et lavaient régulièrement leurs murs. Or, ce n'est plus le cas aujourd'hui. «Le semi-lustré n'est pas très esthétique et tend à disparaître, car il réfléchit trop la lumière. Avec le blanc, ça passe encore, mais avec de la couleur, c'est désastreux», explique Mme Pépin.

Cependant, on peut utiliser les finis semi-lustrés ou perle pour mettre en valeur les détails architecturaux, comme les belles portes, les moulures et les médaillons au plafond, car leur aspect lustré attire les regards. «La tendance est de jouer avec les contrastes (mat-perle ou velouté-semi-lustré) pour créer un décor élégant», explique Josée-Ann Cloutier, responsable des relations publiques chez Benjamin Moore.

Lorsque vient le temps d'appliquer la peinture, le choix d'un fini peut aussi faire toute la différence entre un travail bâclé ou une réussite totale. «Le fini mat est tout indiqué pour les peintres du dimanche, car il sèche moins rapidement que les autres finis», affirme Mme Cloutier.

Par contre, plus c'est lustré, plus il faut faire attention aux raccordements. On peut voir facilement les coups de rouleau. Si vous doutez de vos talents de peintre, faites appel à des professionnels.