À la suite du succès remporté en 2004 par Les Artisans du rebut global, qui se déroulait au sommet du mont Arthabaska, Télé-Québec, en collaboration avec Blue Storm Télé et France 5, récidive avec le même concept, emmené cette fois-ci dans l'arrondissement Ville-Marie, en plein centre-ville de Montréal.

À la suite du succès remporté en 2004 par Les Artisans du rebut global, qui se déroulait au sommet du mont Arthabaska, Télé-Québec, en collaboration avec Blue Storm Télé et France 5, récidive avec le même concept, emmené cette fois-ci dans l'arrondissement Ville-Marie, en plein centre-ville de Montréal.

En un peu plus de trois mois, cinq «citadins» doivent rénover un immeuble désaffecté. Le pari est d'autant plus risqué qu'ils doivent respecter l'environnement. Ils n'ont qu'un conteneur pour jeter leurs déchets et n'ont droit qu'à un seul plein d'essence pour aller chercher ce dont ils ont besoin. Ils doivent puiser les matériaux nécessaires à la construction dans... les poubelles. Et ils ont de quoi se mettre sous la dent puisque Montréal produit à elle seule 945 000 tonnes de déchets par année.

Mais qui sont ces jeunes aventuriers écologiques ? Il faut d'abord dire que plus de 700 personnes ont répondu à l'appel de candidatures lancé par Télé-Québec, ce qui démontre sans aucun doute une préoccupation de plus en plus grande pour des projets en harmonie avec la planète. Ils ont entre 25 et 41 ans. Deux proviennent de France, deux de Montréal et un de Québec. Ils sont ébéniste, concepteur de décor, entrepreneur, architecte d'intérieur et designer industriel. Et ils ont évidemment tous l'environnement à coeur.

Résidant de Québec, Alejandro Montero fait partie des «citadins». L'entrepreneur de 33 ans a réalisé à ce jour plus d'une vingtaine de projets de construction et de rénovation. Son entreprise, Tergos, favorise l'architecture écologique. «J'ai toujours été révolté face à la société de surconsommation dans laquelle on vit, lance Alejandro. Il est normal de consommer, mais pas de surconsommer. Je crois qu'il faut faire attention et limiter les déchets.« Alejandro avait suivi la série Les Artisans du rebut global. «Au mois de mai, je suis allé sur leur site Internet, explique-t-il. J'ai vu qu'ils faisaient une autre émission. La date limite pour s'inscrire était le jour même à minuit. Il était 20 h. Je me suis inscris tout de suite.» Il ne pouvait toutefois imaginer l'ampleur du travail qui l'attendait.

Dans le premier épisode, les «citadins» arrivent sur le lieu du duplex qu'ils doivent rénover. Ils font appel à un inspecteur en bâtiment pour connaître l'étendue des dégâts. Les nouvelles sont mauvaises. L'immeuble est dans un piteux état, les fenêtres sont placardées, le toit endommagé et de grands pans de la structure de bois sont complètement pourris. La plomberie et l'électricité sont à refaire à neuf. Ils commencent par élaborer leur plan d'attaque.

Écologie 101

Tournée entre août et novembre, Les Citadins du rebut global renferme des images sublimes. À travers les épisodes, Jacques Languirand agit à titre de philosophe, en commentant les péripéties des participants. On fait aussi la connaissance d'hommes et de femmes qui font leur part pour préserver l'environnement. C'est le cas de Michel Bourassa, qui parcourt quotidiennement les rues de Montréal à la recherche des «trésors» contenus dans les rebuts, qu'il nettoie et répare afin de vendre aux plus pauvres. Dans le deuxième épisode, on se rend à Portland, Oregon, une ville qui insiste sur la récupération.

Cette série documentaire fascinante s'étalera sur 13 semaines à partir du 17 janvier, 19 h. Le concept québécois fait déjà des petits à l'étranger, notamment en Angleterre, en Allemagne, en Finlande et en Nouvelle-Zélande. Le site Internet des Citadins du rebut global (www.telequebec.tv/citadins) sera fonctionnel dès le début de l'émission.