Les spécialistes vous le diront, les bungalows vintage sont de plus en plus rares au Québec. Au gré des propriétaires, tous les ajouts ont été permis: du marbre au vinyle en passant par la fausse pierre des champs.

Les spécialistes vous le diront, les bungalows vintage sont de plus en plus rares au Québec. Au gré des propriétaires, tous les ajouts ont été permis: du marbre au vinyle en passant par la fausse pierre des champs.

Mais voilà qu'une nouvelle génération d'acheteurs apprécie les qualités archi-tecturales des maisons d'un niveau. Mme Lafrance a d'ailleurs eu un coup de foudre pour son bungalow bâti en 1954.

«Ma crainte est de vendre un jour ma maison et que le nouveau propriétaire la dénature totalement en mettant, par exemple, un revêtement de vinyle, dit-elle. J'espère que les gouvernements classeront les maisons d'une cinquantaine d'années ou subventionneront les restaurations.»

Sophie Lafrance rappelle que les premiers bungalows en Amérique sont des emblèmes de la modernité.

Sa maison a été conçue par l'architecte américain Elmer Gylleck, mort en 1989. Garni d'arbres, le terrain est d'une superficie de 12 000 pieds carrés. Quant au bungalow, il fait 1200 pieds carrés. Les fenêtres d'angles ont littéralement séduit les propriétaires. Les pièces sont lumineuses et bien proportionnées. «Que cette maison ait été dessinée par un architecte m'importait beaucoup», dit-elle.

À l'extérieur, les planches de bois de plus de 10 pouces de large ont été parfaitement conservées. Les fenêtres aussi. Seule la toiture en bardeaux d'as-phalte doit être renouvelée. À l'intérieur, le parquet d'origine est toujours beau. Rien n'a changé non plus dans le salon et la salle à manger. «Le foyer était tel qu'il est aujourd'hui!» Le seul défaut de ce bungalow? Un sous-sol, comme on en construisait à l'époque, de moins de sept pieds. «Si un jour nous rénovons, nous ferons un agrandissement à l'arrière, mais jamais nous n'ajouterons un étage au bâtiment existant.»