Car le climatiseur abaisse la température de quelques degrés, filtre l'air et lui soutire son humidité excessive. Tandis que le ventilateur - de plafond, de table ou sur pied - remue l'air humide et, ce faisant, permet l'évaporation corporelle.

Car le climatiseur abaisse la température de quelques degrés, filtre l'air et lui soutire son humidité excessive. Tandis que le ventilateur - de plafond, de table ou sur pied - remue l'air humide et, ce faisant, permet l'évaporation corporelle.

Quant au sous-sol, où la condensation ou les flaques d'eau s'avéraient en raison de l'opposition de la chaleur écrasante à la fraîcheur des lieux, il n'y avait que le déshumidificateur pour en venir à bout. Avec une circulation d'air mécanique, de surcroît et de préférence.

L'ouverture des fenêtres aurait aggravé les choses. L'air chaud, lourd d'humidité, s'y serait engouffré. Pour ouvrir, il faut attendre du temps plus frais et sec.

«Encore que, quand il fait chaud et humide, on puisse aussi employer, mais sans exagérer, un déshumidificateur dans la maison même s'il a pour effet de hausser la température», croit Jean Roberge, représentant chez le détaillant d'appareils de chauffage et de climatisation Miville Solution Confort, rue Bouvier.

À la limite, il reproduit le temps chaud et sec qu'il fait en Arizona, lequel est d'ailleurs prisé par de nombreuses gens. Ces personnes, d'après le conseiller, aiment des températures aussi élevées que 30 º C ou 32 º C, mais détestent souverainement l'humidité.

Cependant qu'il y a des appareils de climatisation portatifs - dont le prix est d'un peu plus de 600 $ à présent - et bibloc qui ont la fonction «déshumidification seule». Dans ce cas, la température décroît un peu pendant le soutirage de l'humidité.

Fonctionnement

Un déshumidificateur régulier tire, au moyen d'un ventilateur, l'air humide intérieur puis, après l'avoir compressé, l'achemine à un serpentin dont la température est presque au point de congélation.

Là, la vapeur d'eau de l'air est expurgée, se condense et tombe dans un réceptacle. Cependant qu'un autre serpentin réchauffe l'air déshumidifié et le remet dans la pièce. C'est sans compter le dégagement de la chaleur même du compresseur.

Employé longuement au sous-sol au printemps ou à l'automne, le déshumidificateur est une source de chaleur. On va même jusqu'à dire qu'il est un appareil de chauffage léger.

Mais l'été, la chaleur dégagée par l'appareil est improductive, constate la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) dans sa série Votre maison (www.cmhc-schl).

Les particuliers acceptent toutefois ce gaspillage de chaleur contre un meilleur confort, la protection de leur soubassement et la répression des odeurs de «cani».

Chose certaine, durant les grosses chaleurs, il faut absolument se garder de faire fonctionner son ventilateur récupérateur de chaleur (VRC). Autant il sortira de l'air humide autant il en fera entrer. En tout autre temps, c'est une autre paire de manches.

Bienfaisant

L'architecte David Leslie, de Québec, qui tient pour fondamentale la qualité de l'air dans tout bâtiment qu'il conçoit ou transforme, trouve qu'un simple deshumidificateur est, en temps de grosses chaleurs, bienfaisant corporellement. «L'air est moins lourd, donc plus confortable.» Quand bien même l'appareil élèverait la température de quelques degrés.

Conseiller en matière de déshumidificateurs chez Rona L'Entrepôt de Québec, Mario Bolduc voit les choses du même oeil. «La nuit, vous ne couchez pas dans des draps humides», plaide-t-il. C'est avoir chaud, mais sans l'insoutenable «facteur humidex».

Chargé de projets chez Miville Solution Confort, Denis Couillard trouve que l'emploi d'un déshumidificateur pour le bien-être corporel lorsque le temps est insupportable est un non-sens. À 32 ºC, non. «À 25 º peut-être», concède-t-il.

Il soumet, par exemple, que lorsqu'un déshumidificateur prend, dans une pièce, de l'air à une température de 23 ºC chargé de 80 % d'humidité, il la rejette éventuellement à 40 % d'humidité, mais à une température de 30 ºC. «La place du déshumidificateur est au sous-sol.» Puis, désapprouve-t-il dans ce cas, «à force de déshumidifier, on se met à chauffer».

Forte demande

Vincent Garon est copropriétaire et administrateur de Rona L'Entrepôt. Les stocks de déshumidificateurs, au magasin, roulent bien. La demande est soutenue. Spécialement l'été. C'est surtout pour en découdre avec l'humidité du sous-sol.

«Les clients constatent de la condensation dans leur sous-sol et s'en inquiètent ou sont incommodés par l'odeur de moisi», dit-il.

Les prix des déshumidificateurs s'échelonnent d'ordinaire de 170 $ à 300 $. Le modèle de base à une vitesse avec boîtier de métal, commande manuelle, sans hygromètre (lequel à pour objet d'indiquer le taux d'humidité relative existante) et couvrant une superficie de 650 pi ca peut coûter éventuellement un peu plus de 170 $.

Tandis qu'un autre bien insonorisé, à deux vitesses, télécommande, voyant de bac plein, étiqueté EnergyStar parce qu'économe en énergie, boîtier élégant en plastique, dégivrage automatique, fonction ventilateur seulement, prise de boyau (pour l'écoulement de l'eau directement dans le drain de sous-sol, par exemple), affichage à cristaux de la température, de l'humidité relative, du niveau du réservoir et couvrant une surface de 3500 pi ca sera sans doute détaillé à 290 $.