«Jamais n'a-t-on senti autant d'intérêt pour le bricolage et la rénovation», déclare le directeur général de l'Association des détaillants de matériaux de construction du Québec (ADMACQ), Donald O'Hara.

«Jamais n'a-t-on senti autant d'intérêt pour le bricolage et la rénovation», déclare le directeur général de l'Association des détaillants de matériaux de construction du Québec (ADMACQ), Donald O'Hara.

Il soutient que le groupement de détaillants a toujours soutenu qu'il est «pratiquement dans les gènes des Québécois de manier le marteau».

La hausse dernière de l'indice Rénovex de l'ADMACQ l'illustre. En effet, «76 % des ménages du Québec disent avoir l'habitude de rénover ou de bricoler». Ce qui est 3 % de plus qu'en avril et 6 % de mieux qu'en janvier.

Pas étonnant, dit un bricoleur chevronné de Beauport, que les consommateurs - y compris les dames - soient nombreux à fréquenter les magasins de matériaux. Tôt le matin souvent, y compris le dimanche.

Lors des congés fériés, trouve-t-il, ils rongent leur frein ou sont franchement contrariés de se heurter aux portes closes de leur détaillant. Car ils sont impatients d'exécuter leurs travaux.

«Les marchands ont compris. Il offrent désormais aux consommateurs des outils plus fins et de meilleure qualité. Ils en réclament car ils veulent être bien équipés pour mener leurs travaux à terme», continue-t-il. Parmi ces bricoleurs et rénovateurs, croit-il, il y a plusieurs baby-boomers à la retraite.

Des clients bricoleurs

Jérôme Bois est conseiller au magasin Canac-Marquis Grenier de la rue Marie-de-l'Incarnation. Il en est sûr: les gens bricolent et sont plus nombreux que jamais à vouloir s'en tirer eux-mêmes sans le secours de professionnels. Pour ce, ils exigent les conseils et enseignements des conseillers en matériaux.

«Nous sommes la deuxième garde concernant, par exemple, les travaux de plomberie», dit-il.

Cependant que les conseillers se garderont de communiquer le mode d'emploi lorsque les travaux sont trop délicats ou présentent des dangers. Que survienne un accident à la suite d'un avis imprécis qui serait, en outre, non conforme à la loi ou au Code du bâtiment et on pourrait tenir le marchand responsable.

«Qu'un client nous demande comment installer un fusible de sécheuse, nous refuserons de le lui dire. Nous l'invitons plutôt à recourir aux services d'un maître électricien», affirme-t-il.

La rénovation se démocratise, il en est persuadé. D'autant que certaines gens veulent faire des économies de main-d'oeuvre afin de s'offrir d'autres services et produits de construction et de décoration. Tout ça pour hâter l'amélioration de leur qualité de vie.