La PME de 90 employés fabrique des portes et des fenêtres de haut et de très haut de gamme. Du costaud qui ne manque pas d'élégance. Elle a des clients sur tous les continents, sauf en Océanie. Depuis 10 ans, environ 85 % de sa production est exportée à l'étranger, surtout aux États-Unis.

La PME de 90 employés fabrique des portes et des fenêtres de haut et de très haut de gamme. Du costaud qui ne manque pas d'élégance. Elle a des clients sur tous les continents, sauf en Océanie. Depuis 10 ans, environ 85 % de sa production est exportée à l'étranger, surtout aux États-Unis.

Les produits de l'entreprise de Sainte-Agathe ont tellement la cote qu'ils figurent régulièrement dans des magazines prestigieux comme Architectural Digest et autres House & Home, des magazines qui se vendent 30$ le numéro. «On ne peut demander mieux; c'est la meilleure publicité qu'on puisse avoir», explique Gilles Morin, copropriétaire de Fenêtres MQ.

C'est à Fenêtres MQ qu'on doit les fenêtres du Centre canadien d'architecture de Montréal. «C'est l'une de mes plus grandes fiertés au Québec. Ce centre, le plus important du genre, n'est pas tellement connu ici, mais il est une référence dans le monde entier», dit M. Morin.

L'autre tour de force dont l'entreprise peut se targuer est d'avoir été choisie pour la rénovation d'une dizaine de résidences de la Villa El Sarmiento. Ces somptueuses résidences, construites dans les années 20 à Palm Beach en Floride, sont l'oeuvre du célébrissime architecte américain Addison Mizner.

«Dans les écoles d'architecture aux États-Unis, il y a deux noms: Frank Lloyd Wright et Addison Mizner. Le fait d'avoir notre nom associé à la restauration de ces maisons patrimoniales nous a ouvert beaucoup de portes», s'enorgueillit Gilles Morin qui, avec son frère Pierre, a fondé l'entreprise il y aura 30 ans en septembre prochain.

Du fait qu'elle offre ses produits sur-mesure («nous avons été dans les premiers en Amérique à utiliser le principe du just in time», dit Gilles Morin), Fenêtres MQ peut fabriquer à peu près n'importe quel modèle de fenêtre, dont les prix varient de 40 $ à 200 $ le pied carré.

La PME utilise l'UPVC, le bois franc (acajou), de même que les duos bois et bronze, ainsi que bois et aluminium pour ses fenêtres en versions battante, oscillo-battante, basculante, pivotante ou coulissante. À cela s'ajoute une flopée de styles allant du baroque au moderne.

Ces dernières années, Fenêtres MQ a investi cinq millions de dollars dans l'une de ses usines de Saint-Agathe. Son objectif, instaurer une technologie hors du commun: la fabrication à la pièce, traduction libre de Single Part Manufacturing. Il s'agit d'une chaîne de fabrication à contrôle numérique. Importé d'Allemagne, ce type de procédé frôlerait la perfection, selon Gilles Morin.

Ainsi, chaque pièce de bois qui compose une fenêtre est alignée sur la chaîne, préalablement programmée par des techniciens. Les pièces sont tour à tour équarries, percées, fraisées et tutti quanti. Elles sont ensuite assemblées à la main. «C'est la façon la plus rapide de faire du sur-mesure et d'avoir une qualité soutenue», dit Gilles Morin, dont l'entreprise a consacré plus de deux ans à mettre en place cette nouvelle technologie.

Autre élément notable: Fenêtres MQ utilise le séchage aux UV (lampes ultraviolets) dans la finition de ses fenêtres en bois. Au lieu d'être cuites, les pièces de bois peinturées sont exposées aux UV, ce qui aiderait les molécules contenues dans la peinture à mieux se lier. Par conséquent, la PME dit offrir des fenêtres en bois ne nécessitant aucun entretien.

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Sur Internet: www.mq.ca