En fait, la verrière et le solarium sont pour ceux qui, tout en se sentant bien à la maison, ont une grande inclination pour la nature.

En fait, la verrière et le solarium sont pour ceux qui, tout en se sentant bien à la maison, ont une grande inclination pour la nature.

À la limite, l'une et l'autre conjuguent, en ville, domicile et chalet. Neuf mois sur 12 minimum. Ils vous font aimer la pluie, trouver agréable l'hiver.

En 2000, chez Solarium Zytco de Québec, on était d'avis qu'on en construisaient 600 annuellement au Québec. À présent, son directeur des ventes, Paul Lavoie, est bien certain qu'on en est à 1000.

L'économie va bien, la valeur des propriétés augmente aussi bien que les revenus des ménages tandis que pour pareil projet, le crédit hypothécaire est éventuellement accessible. Un tel projet n'est plus élitiste. Il est accessible à un plus grand nombre.

En outre, la mise de fonds à cette fin par rapport à la valeur marchande d'une maison est, en principe, moindre de 6 % actuellement par opposition à l'an 2000.

À Québec, en 2000, le prix moyen d'une maison était de 90 000 $, une verrière de choix 30 000 $ ou 33 %. À présent, la valeur moyenne est d'environ 145 000 $, la verrière de 40 000 $ ou 27 %.

Distinction

Gardons-nous cependant de confondre verrière et solarium, met en garde Steve Ross, designer d'intérieur et copropriétaire de L'Atelier Avant-Garde de Sainte-Foy.

«L'une est tout en verre. L'autre, à toit rigide», résume-t-il. Mais, c'est vers le solarium que va sa préférence parce que mieux adapté à notre climat. Sur Grande Allée, et ailleurs au 990, avenue Holland, à la Chambre immobilière de Québec, il s'en trouve d'anciennes, de chaleureuses et bien portantes encore jouxtant des maisons somptueuses des années 20 et 30. L'idée n'est pas nouvelle.

Le toit des solariums, mieux isolé qu'autrefois (R35) empêche, l'hiver, la chaleur de sortir. L'été, d'entrer. Cependant que le risque d'infiltration d'eau est moindre. Enfin, le vitrage peut, dans ses montants et traverses, remuer ne serait-ce qu'un peu sans rompre les Thermos.

«L'atmosphère, le confort et l'esthétique ne sont pas sacrifiés pour autant. Bien au contraire», plaide le designer. Même sans le «ciel», l'ambiance peut être sublime. «Rappelez-vous décembre dernier. Il a plu à verse, un jour. Le lendemain la température a chuté à moins 30º. Les maisons ont subi un méchant stress», déclare-t-il.

Or, spécialement pour ce genre de situation, si c'est une verrière que vous avez, elle doit être bien charpentée, bien assise et ses verres de grande qualité.

Haute précision

Il est vrai que la verrière est une valeur sûre. À la condition toutefois qu'elle ait été bien conçue, puis installée et assemblée suivant un «code de haute précision». Elle ne souffre aucun mouvement des fondations.

Autrement, le verre, pris solidement dans des barres longitudinales comprenant un système d'égouttement en cascade, sera l'objet d'une rupture de contact provoquant une onde subtile de choc sur le reste du bâti. Il en résultera des fuites et la formation de condensation.

Le verre, tantôt courbe tantôt angulaire, est à triple vitrage, avec double pellicule réfléchissante. Les deux chambres «d'air», elles, seront remplies de gaz argon ou krypton. Le verre du «comble», quant à lui, est plus costaud. Car c'est la partie la plus persécutée, l'été, par la chaleur. Son vitrage central est plus épais, bardé d'une pellicule métallisée réfléchissante incrustée et de haute performance.

«Il constitue une grande muraille qui reçoit et repousse les assauts impitoyables du soleil. Alors qu'il garantit le vitrage intérieur qui est pratiquement à la température de la pièce», expliquait M. Lavoie.

Les barres longitudinales, de leur côté, s'accordent à des meneaux en cèdre rouge ou en aluminium à l'intérieur. D'où l'attrait inénarrable de la construction.

Qualité

On ne doit pas, ni pour une verrière ni pour un solarium, «acheter» un prix. On doit être en quête de la qualité la plus élevée. À juste prix, cependant.

Pour s'éviter la dépense de fondations nouvelles, on se gardera de vouloir coûte que coûte que la verrière, par exemple, soit posée sur des sonotubes déjà existants. «À moins qu'un ingénieur n'en confirme la solidité eu égard aussi à la nature du sol et à leur empattement», déclare M. Ross. D'autant plus que le verre est très lourd.

Jamais au grand jamais on ne doit lésiner sur les fondations, continue-t-il. «D'ailleurs, on ne doit lésiner nulle part, insiste-t-il. L'erreur n'est pas permise. Y compris dans le choix du verre, de l'entrepreneur et même de l'orientation.»

Car une verrière qui transpire à fond, ça vous met dans tous vos états. De plus, elle rend votre maison difficile à vendre, les acheteurs potentiels appréhendant «l'achat d'un paquet de troubles». En ordre, elle est au contraire persuasive.

Cependant, l'entretien est à une verrière et un solarium ce qu'il est à une voiture. Spécialement si elle est de prix. Jamais, il ne nous viendrait à l'idée de ne pas soumettre votre véhicule à des vidanges d'huile régulières, à une mise au point occasionnelle.

Une fois aux cinq ans au moins, il est bon de faire vérifier sa verrière. Pour lui poser des joints neufs, remplacer les cordons d'étanchéité et autres. Cela, pour 500 $ à 1000 $ selon sa taille. Moins, peut-être.

Vous avez votre verrière depuis 15 ans. Gémissant parce qu'elle coule, vous joignez votre «installateur». Il vous demande: «Entre-temps, l'avez-vous fait entretenir?» Non, répondez-vous. Vous êtes dans la mélasse. Ce revers est donc votre signature.

Coûts des verrières sur le marché

- Verrière «quatre saisons»: 30 000 $ à 40 000 $

- Verrière «trois saisons»: 12 000 $ à 20 000 $

- Solarium: 10 % à 30 % moins cher qu'une verrière «quatre saisons»