Son président, Ken Corcoran, est résolu. Ses solariums doivent non seulement tenir plusieurs générations, mais faire monter ses acquéreurs au septième ciel. En regard de l'esthétique et de la construction, ils doivent induire l'excellence.

Son président, Ken Corcoran, est résolu. Ses solariums doivent non seulement tenir plusieurs générations, mais faire monter ses acquéreurs au septième ciel. En regard de l'esthétique et de la construction, ils doivent induire l'excellence.

«Quand nous servons des gens, nous savons que leur solarium est un bonheur qu'ils se sont promis depuis longtemps. Nous avons obligation de ne pas les décevoir», jure l'entrepreneur en construction qui a bien un demi-siècle derrière lui.

Sur le chantier, nul juron, nulle exaspération. Même s'il se présente des difficultés. À la toute fin, le solarium a l'apparence d'un sou neuf. Il est prêt à être employé. Quant au terrain, il est laissé pour plus propre qu'avant.

«Dans les mille et une étapes d'un projet, ce sont souvent les mouvements d'impatience dont les gens se souviennent. On doit donc tout mettre en oeuvre pour ça ne se produise pas», précise-t-il.

Quant aux détails de construction incorrects, «c'est moi, dit-il, qui les refuse avant même que le client en ait même l'idée.»

Il n'est pas qu'un zélateur du «bien-faire» en matière de construction. Son action et son engagement en ce sens précèdent, semble-t-il, le discours.

En tout cela, il est énergique, mais discret. Têtu, éventuellement. Le Soleil a voulu qu'il se prête à une séance de photos aux fins de ce reportage. Il a pris moult détours pour s'y dérober. «Vous savez, le vedettariat n'est pas dans ma nature», a-t-il dit finalement. Le journal s'est fait une raison.

Acajou massif

D'après la réclame, les portes et fenêtres de ses solariums sont en acajou massif. «Rien de plus vrai», se défend M. Corcoran contre un reporter sceptique. En acajou d'Afrique, précise-t-il. Il est rougeâtre et lumineux. Il n'est pas opaque comme celui d'Amérique latine.

Les portes sont fabriquées par son entreprise; les fenêtres par un artisan de Saint-Léon-de-Standon (Larry Herman).

Le toit, lui, est cathédrale. La lumière provenant des impostes et des fenêtres du mur «pignon» éclaire sa sous-face en planchettes de cèdre.

À ceux qui lui disent que le bois n'est pas sans entretien, il oppose que celui de son solarium est teint puis verni et qu'il se présente comme un meuble fin de chez Ameublements Tanguay. «Concernant le prix de notre produit, il est compétitif par rapport à une verrière», mentionne-t-il.

Avec, comme valeur ajoutée, selon lui, une atmosphère qui dispose l'esprit à la contemplation, l'âme et le corps au repos. Le bois, sa distribution harmonieuse, sa couleur et son grain parlent au coeur.

Néanmoins, M. Corcoran doit auprès de chaque client soutenir la supériorité de ses solariums. Comme un moine, dit-il, qui prêche l'Évangile pour la première fois à des libres penseurs. Les particuliers déjà servis sont in extenso «ses meilleurs vendeurs».

Un administrateur financier de la région de Québec prétend sur un ton qui ne semble pas admettre la réplique que son «solarium» est mieux encore que ce qu'on lui avait promis.

Enfin, Ken Corcoran plaide des verres triples à gaz argon et double pellicule réfléchissante (R8,5), des intercalaires non conducteurs en Innex, un toit isolé (R35) et ventilé, quatre joints d'étanchéité autour des fenêtres.

La finition extérieure est facultative. Clins de bois sans entretien ou maçonnerie, c'est selon.