Le toit doit être réparé. Trois entrepreneurs viennent présenter une soumission. Les prix varient de 5000 $ à 9000 $. Impossible, à la lecture des documents, de savoir si la cheminée sera réparée, la membrane totalement ou partiellement remplacée et une partie du solivage qui entoure le toit refait.

Le toit doit être réparé. Trois entrepreneurs viennent présenter une soumission. Les prix varient de 5000 $ à 9000 $. Impossible, à la lecture des documents, de savoir si la cheminée sera réparée, la membrane totalement ou partiellement remplacée et une partie du solivage qui entoure le toit refait.

Un cas classique

«Le plus grand défi des soumissions est de s'assurer que les prix sont basés sur les mêmes éléments», dit un architecte. Dans le cours, l'étape des soumissions est la deuxième. «Tout processus de rénovation commence par une réflexion qui amène à une description la plus complète possible des travaux à effectuer, compte tenu des besoins actuels et futurs et de son budget», dit-il.

Petits ou grands travaux, l'architecte conseille de faire ou de faire faire des croquis des résultats attendus, pour s'assurer que l'entrepreneur et, le cas échéant, les autres membres de la famille ou les copropriétaires partagent la même vision. Toute soumission élaborée dans les règles de l'art doit comporter une description détaillée des travaux à effectuer, des matériaux et même des couleurs à utiliser et des prix correspondant à chacun de ces éléments.

L'échéancier des travaux ainsi que l'engagement de l'entrepreneur à faire le ménage et à enlever les débris doivent également s'y trouver. Les garanties offertes sur les travaux et les produits devraient également faire partie de la soumission.

L'entrepreneur doit de plus être en mesure de fournir des références, de prouver qu'il détient une licence de la Régie du bâtiment du Québec et qu'il est assuré.

Garanties

Tous les entrepreneurs sont tenus par la loi d'accorder une garantie d'un an sur la main-d'oeuvre pour tous leurs travaux. Certains offrent des garanties supplémentaires, directement par leur entreprise ou par l'entremise de leur association professionnelle.

Ainsi, l'Association provinciale des constructeurs en habitation du Québec (APCHQ), avec sa Garantie rénovation, offre, entre autres choses, le remboursement des acomptes et le parachèvement des travaux prévus au contrat jusqu'à concurrence de 25 000 $ dans chaque cas.

Cette protection, qui coûte 1 % de la valeur des travaux, est offerte seulement par les entrepreneurs reconnus Réno-Maître par l'APCHQ.

Le président de Réno-Maître Alain Rousseau - qui, du coup, est pdg de Vitro-Clair de Québec - trouve que la soumission est une étape qui permet, déjà, de juger du professionnalisme d'un entrepreneur. «S'il ne pose pas de questions ou que ses réponses ne sont pas claires, s'il ne peut fournir de preuves de ses assurances ou refuse de donner des références, il faut se méfier», dit M. Rousseau.

Les clients ont également des responsabilités. «Ils doivent faire connaître clairement leurs attentes à l'entrepreneur. C'est la meilleure façon d'en arriver à un résultat satisfaisant», résume-t-il.

Dans les faits, les dépenses réelles de rénovation dépassent toujours le prix des soumissions, même les mieux préparées.

Aussi, est-il recommandé de prévoir un minimum équivalent à 10 % de la valeur de la soumission pour les inévitables imprévus.

Pour certains types de travaux, comme la rénovation d'un toit ou des travaux de maçonnerie,15 % est même suggéré.