Des vues à couper le souffle, des terrasses perchées dans le ciel: les penthouses ont d'incomparables attraits. Qui ont aussi leur prix. Mais qui a dit que la vie au dernier étage était réservée aux plus riches? Pas les promoteurs en tous cas...

Céline Géhue et Elie Azoulay ont pris goût à la vie dans les hauteurs. Il y a cinq ans, ils ont vendu leur luxueuse demeure au Domaine Islemère, à Sainte-Dorothée, pour acheter un appartement-terrasse au Centropolis, à Laval. Puisqu'il était trop près de l'autoroute, ils viennent de le vendre pour retourner à Sainte-Dorothée, dans un appartement-terrasse situé au neuvième étage, avec un vaste balcon qui leur permet de profiter de la vue sur le bois voisin.

Mme Géhue ne regrette nullement de troquer un appartement très spacieux (3000 pi2) pour un autre de 2150 pi2. «C'était un peu grand», souligne-t-elle. Mais il lui importe d'habiter un penthouse.

«Il y a un petit côté prestigieux à vivre au dernier étage», estime-t-elle, au lendemain de son déménagement au Domaine Mont-Laval. «Nous aimons que ce soit un peu plus luxueux et nous préférons être complètement en haut, avec une belle vue.»

L'appartement-terrasse du couple Géhue-Azoulay possède de hauts plafonds (12 pieds) et certaines caractéristiques qui le distinguent des appartements aux niveaux inférieurs (vaste balcon, très grand îlot dans la cuisine, etc.).

Un luxe apprécié, offert pour environ 680 000$.

Le promoteur du complexe, le Groupe Charplexe, a vendu un penthouse voisin plus spacieux (2700 pi2) pour environ 850 000$. Il a décidé de scinder en deux un autre espace similaire, pour obtenir deux appartements-terrasses de 1350 pi2. Situés eux aussi au neuvième étage, ils sont chacun offerts à 440 000$ (taxes incluses).

«Nous pouvons rejoindre ainsi un plus grand nombre d'acheteurs», souligne le président de l'entreprise, Sylvain Chartrand.

Plusieurs stratégies

Il n'est pas le seul à élargir ses horizons et à chercher à offrir davantage à ceux qui éliront domicile au dernier étage, tout en limitant les prix.

Au 1248 Condos urbains, un immeuble tout neuf qui se veut accessible, au coeur du Quartier des spectacles, les six penthouses de 1200 pi2 sont aménagés sur deux niveaux, aux cinquième et sixième étages. Certains ont les chambres en haut et les autres, en bas, pour profiter au maximum de la luminosité... et donner un choix à ceux qui sont disposés à dépenser entre 433 900 et 449 900$ (taxes en sus).

Au M9 phase 3, en bordure de l'autoroute Bonaventure, DevMcgill est allé plus loin. Le promoteur a conçu et meublé, avec l'aide de Mobilia et Kebecson, trois penthouses de 1750 pi2 totalement différents, aux 13e et 14e étages.

L'un, avant-gardiste et high tech, a des murs noirs pour mieux admirer la ville. L'éclairage, la télé, le chauffage, la climatisation et les stores électriques sont contrôlés à distance avec une tablette iPad. Les deux autres appartements-terrasses, plus traditionnels, arborent des murs blancs. La salle à manger et le salon se trouvent de part et d'autre de la cuisine, avec des vues à l'infini vers l'est et l'ouest.

« Nous avons misé sur deux extrêmes pour stimuler l'imagination, explique Louis Conrad Migneault, vice-président marketing chez DevMcGill. Nous avons cherché à créer deux atmosphères différentes, pour que les gens trouvent ce qui leur convient. «

Résultat? Trois penthouses ont trouvé preneur en sept semaines, à des prix oscillant entre 987 000$ et 1,2 million (taxes et deux places de stationnement superposées incluses).

À noter : ils ne sont pas démesurément grands, à l'instar de ceux du Peterson, dans le Quartier des spectacles, qui seront mis en vente à la fin du mois d'août. Les 24 appartements-terrasses auront des superficies variant entre 1060 et 1600 pi2.

«Nous construisons pour le vrai monde, explique Mitchell Abrahams, président du Groupe Benvenuto. Les gens veulent avoir l'impression d'être au sommet, sans que cela coûte 5 millions.»

Situés aux 28e, 29e, 30e et 31e étages, les penthouses devraient coûter entre un peu moins de 1 million et 2 millions.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Céline Géhue et Elie Azoulay ont craqué pour la vue sur la nature, au Domaine Mont-Laval.