Nathalie Côté et Steve Morel vivent dans une maison au design reconnaissable entre tous, celui de Steve Girard. Elle se distingue des autres, pourtant, car on aperçoit un lac au bout du quai construit à l'extrémité de la terrasse.

Il paraît que des grands hérons viennent s'y poser et qu'on peut entendre, de la maison, le souffle des kayakistes qui s'entraînent sur le plan d'eau. Le couple a trouvé son paradis sur une berge du lac Saint-Augustin, à 20 minutes du centre-ville de Québec.

Steve Morel a acheté le chalet planté sur ce terrain en 2007. Il y a vécu seul un certain temps, avant de se mettre à faire des plans avec Nathalie et que ça devienne leur projet de couple. La démolition du chalet a débuté en avril 2008 et, deux mois plus tard, ils emménageaient dans le chantier qui deviendrait leur havre. «On est entrés sur le plywood», résume Nathalie.



Steve, comptable de profession, a bâti cette maison de ses mains, avec l'aide de son ami Denis. Il avait déjà fait de la rénovation, mais de la construction, jamais! Sur la base des plans de Steve

Girard, les deux hommes sont venus à bout de la construction en septembre. «Ç'a été un bon test pour notre couple», conviennent Steve et Nathalie.

La structure de la maison est en béton. Le matériau est enserré entre deux couches de styromousse. «C'est plus chaud et moins bruyant», explique Steve Morel.

Fidèle à ses priorités, le de­si­gner a conçu des espaces à aires ouvertes dans lesquels il n'a inséré que des matériaux nobles : planchers de bambou, carrelage de marbre blanc sur les comptoirs et les murs de la cuisine, poutres d'acier, armoires de laque et de bois. Il y a des fenêtres à profusion, lumière oblige, et des plafonds de 10 pieds au rez-de-chaussée. Ça respire!

Paroi de verre

L'étage est spectaculaire. L'escalier à filins aboutit à un boudoir bon chic bon genre, avec un fauteuil Barcelona, un tapis en peau de vache et un téléviseur à écran plat. De là, on voit la chambre principale car sa paroi est en verre. Et pendant qu'on se demande comment le couple préserve son intimité - le garçon de neuf ans de Nathalie a sa chambre à côté -, on repère les tentures grises qui, une fois tirées, font le tour de la chambre, du plancher au plafond, paroi de verre comprise.

Les tentures se prolongent dans la salle de bains attenante à la chambre, dans une harmonie et une fonctionnalité parfaites. «On voulait que ça ressemble à un hôtel», explique Nathalie, qui donne le crédit à Sylvie et à Christine Tremblay pour tout ce qui concerne les textiles.

Au centre de la salle de bains, deux lavabos se font face dans un îlot fabriqué sur mesure. Quand les propriétaires se shampouinent sous la douche de verre, ils se délectent aussi de la vue sur le lac. S'ils prennent un bain, ils peuvent relaxer devant les flammes d'un petit foyer à l'éthanol qui dessert aussi la chambre. Comme il se doit, la toilette est dans un espace fermé.

À l'étage, toutes les pièces communiquent entre elles. Fiston peut ainsi passer directement de sa chambre à la salle de bains. Il a hérité de l'ancien lit de sa mère, à la belle tête capitonnée. Il fréquente beaucoup le boudoir, confie-t-elle.

Des foyers au gaz chauffent la maison. Il y en a à tous les niveaux, même au sous-sol, où se trouve aussi la grande buanderie.

Nathalie Côté est maniaque de décoration et de jardinage. Elle vient de préparer son terrain pour l'hiver. Elle dit que l'été, c'est magnifique, qu'il y a plein de plantes, de chaises et de coussins.

Une cuisine est aménagée sur la terrasse. Une piscine est enserrée entre des murs pareils à ceux de la maison. «C'est une piscine creusée hors terre», décrit Steve Morel.

La quiétude et le charme ont élu domicile à 20 minutes du centre-ville.

Le Soleil, Caroline Grégoire

Dans la salle de bain, la baignoire est surplombée d'un foyer à l'éthanol qui dessert aussi la chambre des maîtres.