Malgré le ralentissement économique durement ressenti en 2008 et 2009, le promoteur Faubourg Boisbriand a maintenu le cap. Il a persévéré dans son désir de transformer le terrain de l'ancienne usine GM en un vaste quartier résidentiel vert, lié de près à un secteur commercial et industriel.

«Le but était de fournir une excellente qualité de vie aux nouveaux résidants et leur permettre de ne pas constamment utiliser leur automobile, ce qui était inusité en banlieue, explique John C. Davies, président-directeur général de Faubourg Boisbriand, consortium qui réunit divers investisseurs, dont le plus important est Cherokee Investment Partners. Or, la crise financière a ralenti les choses et nous a coûté deux ans. Nous avons dû convaincre les investisseurs, pour la plupart américains, qu'il valait mieux encaisser le coup et poursuivre dans la même direction. Ce fut très difficile.

«Pendant cette période, la construction résidentielle a ralenti, mais a toujours été active, précise-t-il. Le secteur commercial a été le plus durement touché, mais tout se replace depuis l'automne 2010.»

Norme LEED

Il croit toujours aux principes qui ont guidé la création du quartier résidentiel, inspirés des principaux courants en urbanisme, dont le TOD (Transit Oriented Development - Développement axé sur le transport en commun), puisqu'il y a déjà des rails en bordure du site. Faubourg Boisbriand a par ailleurs été l'un des projets-pilotes québécois retenus par le Conseil du bâtiment durable des États-Unis pour mettre au point sa grille d'évaluation des quartiers: LEED for Neighborhood Development.

Cette norme LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) poursuit plusieurs objectifs: réduire l'étalement urbain, diminuer la dépendance liée à l'automobile, promouvoir une utilisation efficace de l'énergie et de l'eau, encourager les activités pédestres, améliorer la qualité de l'air et protéger l'environnement. Afin de former une communauté aux intérêts diversifiés, la construction de plusieurs types d'habitations, destinées à des clientèles variées, est également encouragée. Le Groupe Alta-Socam a ainsi l'intention de construire une résidence pour personnes retraitées.

«À terme, il y aura environ 1700 unités d'habitation, indique M. Davies. Nous avons été avant-gardistes. Mais notre volonté de densifier le territoire et d'encourager l'utilisation des transports collectifs trouve de plus en plus d'échos. Elle s'accorde parfaitement avec la philosophie de la Communauté métropolitaine de Montréal, mise de l'avant dans son projet de Plan métropolitain d'aménagement et de développement.»