Les canicules comme les grosses tempêtes de neige freinent tous deux l'élan des acheteurs de maisons canadiens, selon une étude récente des services immobiliers Royal LePage menée auprès des courtiers immobiliers.

Un peu plus de 41 % des 1434 courtiers interrogés au mois d'août disent avoir constaté que des changements inhabituels dans les conditions météo ont influencé le marché immobilier au cours des cinq dernières années.

Les fluctuations météorologiques peuvent même aller jusqu'à prolonger ou retarder les cycles de vente saisonniers de quelques semaines ou de quelques mois, soutient le chef de la direction de Royal LePage, Phil Soper.

Un hiver inhabituellement long et neigeux ou une vague de chaleur estivale, comme celle qu'a récemment connue le centre du Canada, rendraient les proprios plus réticents à mettre leur maison en vente. Les acheteurs seraient également moins disposés à se mettre à la recherche d'une propriété sur le marché dans ces conditions.

Les courtiers immobiliers surveillent donc la météo de près dans le cadre de leur travail. En effet, 22 % des sondés ont affirmé que le temps avait un effet important sur le marché immobilier, alors que 55 % ont opté pour un «certain impact». D'ailleurs, 33 % ont dit conseiller à leurs clients d'éviter de mettre leur maison en vente à certaines périodes de l'année, en raison du climat incertain.

Stratégies de vente

Il existe toutefois des stratégies pour vendre sa maison pendant ces périodes moins courues, selon Royal LePage.

En été, il faut d'abord s'attendre à ce qu'il y ait moins d'acheteurs intéressés en raison des vacances; les gens quittent souvent leur région. Pour les visites, mieux vaut climatiser la maison. On doit aussi se soucier de la sécheresse, qui pourrait faire jaunir le gazon et les plates-bandes, rendant l'aménagement de la résidence moins attrayant.

L'hiver, il faut bien sûr chauffer la demeure à une température confortable pour tous. N'oubliez pas de déneiger l'accès à la porte ainsi que le stationnement... La neige accumulée rend en effet l'accès à l'extérieur difficile tant pour les visites que pour les inspections.

lrichard@lesoleil.com