Ils ont visité au moins 50 maisons. La liste de leurs critères faisait trois pages de long! Valérie Rhême et David Pelletier, deux travailleurs du centre-ville, se sont finalement décidés à acheter un plain-pied. Où donc? À Greenfield Park.

Q - Vous avez envoyé à vos contacts et à l'auteure de ces lignes un courriel dans lequel vous disiez rechercher une maison pas trop énergivore, ne demandant pas de rénovations importantes, avec un sous-sol, de l'espace pour une piscine, près d'un parc ou d'un endroit pour faire du ski de fond, à 45 minutes en transports en commun de vos lieux de travail et idéalement, où vous pourriez faire vos courses à pied. Tout cela pour moins de 200 000$. Avez-vous satisfait toutes vos attentes ici?

 

R - Valérie - Oui, mais pour moins de 250 000$. David - Nous avons fait le deuil de nos illusions. On rêvait en couleurs quand on disait «pas de rénos en bas de 200 000$». C'est sûr qu'il y en a à faire, mais pas de majeures. Rien ne menace l'intégrité de la maison.

Q - Combien d'argent prévoyez-vous consacrer aux rénovations?

R Valérie: Au maximum 20 000$... Ce que j'aime beaucoup ici, c'est qu'on ne voit pas les voisins, et la grande cour. C'est un vieux quartier. Je n'aurais jamais pensé avoir 6400 pc de terrain à 15 minutes du centre-ville!

Q - Vous ne vouliez pas d'une rue sans arbres ou d'un quartier neuf où il n'y a pas encore de végétation?

R - David: Quand on passait ici, on voyait peu de maisons à vendre; c'est bon signe... Valérie - Celle-ci venait d'arriver sur le marché. C'est notre agent qui l'a repérée. On a vite éliminé Montréal parce qu'on voulait être près d'une station de métro... David - Et pour quelque chose d'équivalent (2000 pieds carrés) en ville et à ce prix, nous aurions eu l'ombre d'un échangeur comme Turcot dans notre cour.

Q - Vous avez une voiture ou deux?

R - David: Une, que nous n'utilisons pas pour aller travailler. Valérie: Nous prenons l'autobus au coin de la rue.

Q - Cela vous prend combien de temps?

R - David: Cinquante minutes. L'autobus m'amène au terminus centre-ville et je prends un express vers l'école Trafalgar. En trois mois, je n'ai jamais fait le trajet debout. Valérie: Cela me prend 30 minutes d'autobus et 10 minutes de marche. Mon autobus passe aux 10 minutes. Donc, si je le manque, ce n'est pas grave.

Q - Cet autobus se rend au centre-ville sans passer par le terminus de la Rive-Sud?

R - Valérie: Oui, de notre rue, nous avons trois ou quatre possibilités avec les transports en commun, notamment les autobus qui partent du terminus Longueuil, à côté d'un vaste stationnement où il y a toujours de la place et qui coûte 5,50$. David: Trois pâtés de maisons plus loin, par exemple de l'autre côté du boulevard Taschereau, à Saint-Hubert, nous aurions moins de choix. Nous avons le «monstre» Taschereau à proximité, et c'est très efficace pour ça!

Q - Et les commerces de proximité, est-ce que c'est sur le «monstre» Taschereau que vous les trouvez?

R - David: Oui, on peut y aller à pied, mais ce n'est pas agréable. Valérie: On peut marcher dans les rues résidentielles, derrière les mails, et piquer vers les commerces qui nous intéressent comme Winners, Maxi... Près de chez nous, il y a une boutique d'artisanat local et de fleurs que j'aime bien, Tout simplement Sophie (104, boulevard Churchill); une boulangerie aussi, L'altesse (1420, avenue Victoria). L'endroit que je fréquente le plus souvent est le Quai d'or, un restaurant asiatique (286, rue Gladstone).

Q - De quoi vous ennuyez-vous du Plateau?

R - Valérie: J'ai mes répétitions d'ensemble vocal à Montréal. Avant, je marchais 10 minutes et j'étais dans mon lit. Cette proximité me manque. De plus, les piscines intérieures sont loin. David: Rien ne me manque... sauf des rôtisseries portugaises comme Romados.