En matière d'habitation, Québec occupe enfin son espace dans le concert des capitales du monde, selon l'architecte et copropriétaire de l'Atelier Avant-Garde, Jean-Marc Harvey.

«Ses propriétés, même les plus coûteuses, sont convoitées. Les hausses de prix, depuis l'an 2000, en témoignent», plaide-t-il.

 

Dans la région immédiate de Québec, par exemple, le prix moyen des propriétés résidentielles a crû de 115 %, de 2000 à 2008, selon les données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Jean-Marc Harvey est d'accord. Québec coûte cher. Mais elle est devenue plus séduisante que la banlieue, d'une part et offre plus de services, plus d'activités culturelles et sociales, d'autre part. Du coup, le 400e l'a montrée au monde entier.

Plus difficile

L'architecte croit qu'il est plus difficile, à présent, de vendre une propriété prestigieuse dans une localité plus éloignée, au charme éventuellement irrésistible. On en vendra une plus rapidement à Québec, pour le même prix, quand bien même elle serait de moindre taille. Selon lui, qu'importe qu'on soit acheteur d'expérience ou d'une première maison, on a plus que jamais le goût de vivre dans la capitale.

«Par la dynamique de l'animation et des nouvelles technologies, les jeunes ont été attirés par la Ville. Il y a des familles, des enfants et de la relève», se félicite Jean-Marc Harvey. Cependant que les baby-boomers, qui étaient les maîtres incontestés de la banlieue, rentrent à Québec.

On construit sur les terrains de choix des communautés religieuses, comme sur le chemin Saint-Louis. On réhabilite ceux des anciennes stations-services pour y élever des immeubles d'habitation. On met en place la grande Cité Verte sur l'ancien lotissement de la congrégation du Bon-Pasteur, chemin Sainte-Foy. Puis, continue Jean-Marc Harvey, on a fait éclore Saint-Roch grâce à la confiance et la vision de l'ancien maire, Jean-Paul L'Allier.

À Québec, on densifie. Des gens s'y opposent. M. Harvey croit que c'est une bonne chose. Cela entre dans le sillage que doit être, au fond, une capitale.

Enfin, il est vrai que que les propriétés résidentielles à Québec sont coûteuses. Plusieurs, qui ont déjà la leur et qui voudraient changer pour mieux, le savent. C'est pourquoi, selon Jean-Marc Harvey, ils trouvent plus avantageux de rénover. «Ils mettent de gros montants là-dessus», dit-il. Plus de 100 000 $ d'ordinaire.

gangers@lesoleil.com