D'après un sondage effectué, en septembre, par Ipsos Descarie pour le compte de la Chambre des notaires du Québec (CNQ), 12 % des gens ne digèrent pas l'acquisition de leur dernière propriété. Ils sont déçus.

Pire, dit la Chambre dans un communiqué transmis au Soleil dernièrement, 14 % ne rachèteraient pas leur maison et 10 % ne sont pas persuadés que, si c'était à recommencer, ils le feraient.

 

L'amertume, estime la CNQ, peut entraîner une revente rapide et donner lieu à un regrettable impact financier. Outre le «stress lié à un nouveau déménagement». Mais celui qui découle de déconvenues durables, consécutives à une acquisition pour laquelle on se mord les doigts, n'en est pas moins terrible.

Toutes des raisons pour lesquelles, d'après la Chambre, il faut réfléchir et s'informer mûrement, sans céder au coup de coeur, avant d'acheter.

Facteur aggravant

Facteur aggravant, 68 % des aspirants acheteurs n'ont pas une idée complète des étapes à suivre quant à l'achat. Pourtant, 74 % trouvent qu'il s'agit d'un processus compliqué.

Ce qui les tourmente le plus, avant, c'est la qualité de l'immeuble, la présence de vices cachés et l'éventualité de se tromper. Plus d'ailleurs que le financement hypothécaire et la rédaction impeccable de la promesse d'achat.

Du même élan, la CNQ s'inquiète que 37 % sont persuadés - mais à tort - qu'ils ont 10 jours pour annuler leur promesse d'achat. Sitôt signée par les parties, elle les lie fermement.

D'un autre côté, 38 % sont surpris d'apprendre qu'ils doivent payer les taxes municipales et scolaires dès la signature de l'acte de vente. C'est pourquoi on est tenu de rembourser au vendeur les taxes qu'il a déjà payées, de ce jour jusqu'à la fin de l'année.

Garantie

Lorsqu'on achète une maison, le propriétaire vend d'ordinaire avec garantie légale. C'est-à-dire qu'il répond des vices cachés, le cas échéant.

«Or, près du tiers pense que la garantie couvre tous les vices de la maison», peut-on lire dans le communiqué de la CNQ. Lorsqu'un problème est visible, il n'entre pas sous l'emprise de la garantie légale. De même lorsque le vendeur déclare, dans la promesse d'achat, tout vice non visible qu'il connaît. Alors le vice caché n'en est plus un. Car il est su.

Quant au notaire, son rôle est jugé tout à fait essentiel par 39 %. Alors que 29 % perçoivent le courtier immobilier «comme l'intervenant le plus susceptible de simplifier le processus d'achat». En revanche, 37 % saluent l'inspecteur en bâtiment qui sait appréhender, en général, les ennuis liés à l'état du bâtiment et dresser l'inventaire des réparations à effecteur. Il est, selon eux, le professionnel le plus rassurant.

Les acheteurs d'une première maison, eux, ne sont pas particulièrement au fait de la nature et du bien-fondé de l'examen des titres par le notaire, du versement du prêt hypothécaire dans un compte en fidéicommis administré par lui aussi bien que de la publication de l'acte de vente et de l'acte de prêt hypothécaire au registre foncier par son entremise.

Peu habitués

Les gens n'achètent une maison que quelques fois durant leur vie. C'est pourquoi, selon la Chambre, ils ne savent pas trop où donner de la tête d'une fois à l'autre. Néanmoins, ils doivent prendre la peine de s'informer.

Le Salon immobilier de Québec, dit-on, est une façon de le faire. Il a lieu du 21 au 24 janvier 2010 au Centre des congrès de Québec, sous le même «toit» que le Salon Chalets et Maisons de campagne.

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