Le Groupe Daca veut innover en construisant, au coeur du centre-ville de Montréal, un complexe résidentiel de luxe qui offrira à ses copropriétaires des services hôteliers, sans être un hôtel.

Le promoteur a acheté deux terrains de stationnement, deux ruelles et le terrain où était auparavant établi le Dublin Pub, à l'angle des rues Cathcart et University. En diagonale avec la Place Ville-Marie, il compte commencer à construire dès l'été prochain l'Altitude Montréal, un immeuble de 33 étages abondamment fenêtré.

 

«Les grandes chaînes hôtelières américaines construisent toutes des hôtels avec des condos au-dessus, explique Bertrand Leboeuf, président du Groupe Daca. Notre projet est différent puisque les services hôteliers seront offerts à la carte uniquement aux copropriétaires. Ceux-ci n'auront pas à subir un flot constant de visiteurs.»

Propriétaire de l'hôtel Marriott SpringHill Suites, dans le Vieux-Montréal, l'entreprise désirait initialement construire un autre hôtel Marriott. Elle s'est ravisée, mettant son expérience différemment à profit.

Sa stratégie semble toucher une corde sensible. Avant même l'ouverture officielle du bureau des ventes, qui aura lieu mercredi prochain, le Groupe Daca a déjà vendu 35 unités. À des prix qui oscillent entre 400$ le pied carré (aux étages inférieurs) à 950$ le pied carré (pour les appartements terrasses de type penthouse aménagés sur deux étages), ce n'est pas peu dire.

Ce qui plaît? L'emplacement du projet, de même que la qualité de vie proposée.

«L'immeuble deviendra un emblème à Montréal, prédit M. Leboeuf. Il va marquer le centre-ville.»

La clientèle cible? Ceux qui désirent un pied-à-terre à Montréal parce qu'ils ont un chalet dans les Laurentides ou encore passent plusieurs mois par année sous des cieux plus cléments. Aussi, des couples, une fois les enfants partis, qui ne veulent plus s'astreindre à entretenir leur propriété. «Nous avons aussi plusieurs clients internationaux, qui cherchent à faire un bon investissement», précise le promoteur.

Les copropriétaires auront notamment accès à une piscine, un centre sportif, une salle de billard, un golf virtuel avec un écran géant, une salle de cinéma pour 12 personnes et une salle de réception. Ils seront évidemment les bienvenus au restaurant et au centre de santé qui seront aménagés au rez-de-chaussée et seront ouverts au public. Mais ils pourront aussi se faire livrer des repas.

L'immeuble comptera environ 140 appartements, qui seront desservis par cinq ascenseurs. Un d'entre eux sera réservé au service, comme dans un hôtel. Les chambres pourront d'ailleurs être faites tous les jours, si désiré, et un service de buanderie sera offert. Un concierge, présent durant les heures d'ouverture, pourra appeler un taxi ou dénicher des billets de hockey. Autre particularité: lorsque nécessaire, les copropriétaires pourront louer une voiture à l'heure.

Si le promoteur se demandait s'il y avait une place à Montréal pour un projet de luxe, il est maintenant rassuré. Certains acheteurs ont acquis deux et même trois unités: ils ont réservé une suite pour eux dans les étages 11 à 29 (où les appartements sont plus grands... et plus chers) et un condo (ou deux) pour leurs enfants, dans les étages 4 à 10. La superficie des unités varie alors de 800 à 1300 pieds carrés.

L'arrondissement de Ville-Marie voit d'un très bon oeil la disparition de deux terrains de stationnement à un endroit aussi stratégique. «C'est notre volonté d'éliminer les stationnements extérieurs afin d'animer et de densifier le centre-ville, indique Nancy Shoiry, directrice du service de l'aménagement urbain et des services aux entreprises. Un à un, les stationnements sont remplacés par des projets immobiliers.»

www.altitudemontreal.com