Les acheteurs d'une copropriété dans le centre-ville de Montréal veulent-ils des micro appartements de 350 pieds carrés, comme c'est le cas en Europe et en Asie? Désirent-ils une piscine dans leur immeuble ? Avant de finaliser la phase III du complexe M9, dont la prévente commence aujourd'hui, Développements McGill sonde l'opinion de clients potentiels.

Jusqu'à Noël, le promoteur leur présentera une vingtaine de plans d'appartements d'une superficie variant entre 350 et 1300 pieds carrés, pour connaître leurs préférences. Les architectes des firmes Sid Lee Architecture et AEdifica se serviront de leurs commentaires pour finaliser leurs plans.«Le marché change, indique Stéphane Côté, président de Développements McGill. Les jeunes ont une autre mentalité et avec les prix de la construction qui ne baissent pas, nous pensons que les appartements vont continuer à rapetisser. Mais jusqu'à point ? Et si les appartements sont petits, les acheteurs urbains désirent-ils plus d'équipements collectifs comme une piscine, une salle d'exercice ou une terrasse sur le toit ? Nous adoptons une approche marketing, en proposant beaucoup de choix, pour savoir ce que le gens recherchent. Il n'y a rien de pire que de redessiner en cours de route.»

Il faut dire que la phase III du M9, qui fera face à l'autoroute Bonaventure, appelée à devenir un boulevard, s'adresse à une clientèle particulièrement urbaine. Alors que les phases I et II du complexe, rue Prince, ont une architecture contemporaine qui s'apparente à celle des bâtiments environnants, la phase III sera construite à l'entrée du centre-ville, rue Duke.

«Nous proposons aux acheteurs de faire partie de la vision à long terme du quartier, explique l'architecte Jean Pelland, un des deux associés principaux chez Sid Lee Architecture. Pour la façade de la phase III, nous avons conçu deux versions de ce que l'on pourrait entrevoir. C'est toujours dans l'esprit du M9, mais adapté à deux styles de vie.»



La première version marie le métal, le béton et le verre dans un langage coloré et industriel, précise M. Pelland. «Dans la seconde, nous donnons une autre personnalité au projet, en intégrant des matières plus organiques, comme le bois, pour établir un rapport avec le parc qui devrait être aménagé en face.»

La préférence des acheteurs pour des appartements sur la largeur avec beaucoup de fenêtres, ou au contraire plus profonds, avec les espaces de vie à l'avant et les chambres à l'arrière, influencera aussi le projet (et les prix).

La phase III, qui comprendra 14 étages et s'appuiera contre l'édifice à bureaux Louis-Charland, sera de plus grande envergure que la phase II. Celle-ci, actuellement en construction, comptera neuf étages. La phase IV, à l'intersection des rues Wellington et Duke, sera encore plus visible. Elle devrait avoir 20 étages. Pour peaufiner la conception des aires communes et privées de la phase III, Développements McGill compte sur la participation de 100 à 150 clients potentiels. L'entreprise, devenue expert LEED en construisant Square Benny, dans Notre-Dame-de-Grâce, veut aussi valider l'importance qu'accordent les acheteurs à l'obtention du prestigieux sceau écologique.

«Quand ils habitent au centre-ville, les résidants adoptent un mode de vie vert en marchant pour aller travailler et sortir, en utilisant le transport en commun et le vélo, et en abandonnant souvent une voiture, indique M. Côté. L'enveloppe de l'édifice sera très performante et nous songeons à nous raccorder au réseau de Climatisation & Chauffage Urbain de Montréal (CCUM), qui répond aux besoins d'une grande partie du centre-ville.»

Le promoteur ira-t-il chercher une certification LEED, avec le surcoût que cela entraîne ? Aux futurs acheteurs de décider !

Et vous, quelle façade préférez-vous? Participez ici à ntore sondage éclair!

Illustration fournie par développement McGill

Iintégrant des matières plus organiques, comme le bois, la seconde façade tente d'établir un rapport avec le parc qui devrait être aménagé en face.