Samcon, impliqué dans le vaste projet de développement des anciens ateliers ferroviaires du CN, dans Pointe-Saint-Charles, a déjà commencé à revitaliser le secteur voisin. Le constructeur a démoli un ancien bâtiment industriel pour faire place aux Jardins Bourgeoys. En tout, 108 appartements en copropriété seront construits sur les rues Le Ber, Bourgeoys et Sainte-Madeleine.

Samcon, impliqué dans le vaste projet de développement des anciens ateliers ferroviaires du CN, dans Pointe-Saint-Charles, a déjà commencé à revitaliser le secteur voisin. Le constructeur a démoli un ancien bâtiment industriel pour faire place aux Jardins Bourgeoys. En tout, 108 appartements en copropriété seront construits sur les rues Le Ber, Bourgeoys et Sainte-Madeleine.

 Cinq bâtiments en rangée de trois étages, comptant chacun six logements, sont en construction depuis l'automne dernier. Les copropriétaires devraient emménager en juillet. Les logements, dont la superficie varie de 684 à 1046 pieds carrés, se vendent à partir de 164 900$ (taxes incluses).

 Sept autres bâtiments en rangée seront construits rue Bourgeoys, au cours de la deuxième phase. S'ajouteront ensuite sept immeubles en rangée, rue Sainte-Madeleine. Les bâtiments en rangée formeront ultimement un U. Le stationnement étant souterrain, tous auront de grands balcons, à l'arrière, qui donneront sur une vaste cour intérieure. Les copropriétaires à l'étage supérieur auront une vue sur le centre-ville.

 «Le projet contribue à restructurer le quartier, indique Paul Martin, vice-président ventes et marketing, chez Samcon. Il se trouve juste à l'ouest du site des anciens ateliers du CN.»

 Consultation publique

 Le site des anciens ateliers ferroviaires du CN, propriété du Groupe Mach, représente près du quart du quartier Pointe-Saint-Charles. L'Agence métropolitaine de transport (AMT) veut occuper une partie importante du site (au nord), pour y entretenir ses locomotives. Le Groupe Mach voudrait installer de nouvelles industries et des commerces au centre du site. La portion sud, à l'embouchure des rues résidentielles Sainte-Madeleine, Bourgeoys et Charon, changerait de vocation pour accueillir plus de 1000 unités résidentielles, dont environ 25% seraient des logements communautaires ou sociaux.

 Le projet a fait l'objet d'une première consultation publique. «Il répond résolument à la volonté de la Ville d'offrir des logements pour des familles, indique Michel Dufresne, urbaniste et associé au sein du Groupe Cardinal Hardy. Une place publique, une place du marché et des jardins communautaires sont prévus, de même qu'une garderie et de nouveaux parcs, pour répondre aux besoins des résidants actuels et futurs.»

 L'Office de consultation publique de Montréal a publié son rapport, le mois dernier. La direction de l'aménagement urbain de l'arrondissement du Sud-Ouest est en discussion avec le Groupe Mach et Samcon, son associé pour le développement du projet résidentiel, de même qu'avec le Groupe de ressources techniques Bâtir son quartier, pour peaufiner le projet.

 «Diverses mesures seront prises pour ne pas nuire aux résidants, indique Julie Nadon, conseillère en aménagement à l'arrondissement du Sud-Ouest. Il y aura des zones tampons et des zones vertes.»

 Une piste pour piétons et cyclistes sera ainsi aménagée au-dessus d'un talus, pour minimiser le bruit associé à la gare de triage de Via Rail, indique un récent document du Groupe Cardinal Hardy. Les immeubles résidentiels de quatre étages seront majoritaires, poursuivant l'échelle du quartier existant. Des édifices de huit étages sont aussi prévus aux abords des parcs et des espaces publics.

 La direction de l'aménagement urbain de l'arrondissement doit modifier son plan d'urbanisme, ainsi que le règlement de zonage du secteur. Elle prépare aussi un accord de développement avec le Groupe Mach, pour s'assurer que le projet réponde notamment à la politique de développement durable et à la stratégie d'inclusion de logements abordables de la Ville de Montréal.

 Les trois documents devraient être présentés au conseil d'arrondissement, puis au conseil municipal de Montréal, en mai. Une nouvelle ronde de consultations publiques pourrait avoir lieu dès juin.