La firme de courtage immobilier Royal LePage estime que, contrairement à ce qui s'est passé aux États-Unis, il y aura une correction et non un effondrement du marché de la revente au Canada en 2009, alors que les prix moyens des résidences baisseront de 3 pour cent par rapport à 2008.

La firme de courtage immobilier Royal LePage estime que, contrairement à ce qui s'est passé aux États-Unis, il y aura une correction et non un effondrement du marché de la revente au Canada en 2009, alors que les prix moyens des résidences baisseront de 3 pour cent par rapport à 2008.

 Selon Royal LePage, le prix moyen d'une résidence sur le marché de la revente en 2009 descendra ainsi de 304 000 $, en moyenne, à 295 000 $.

 Il y a un an, Royal LePage annonçait une croissance de 3,5 pour cent pour l'année 2008. Des données préliminaires font davantage état d'un recul de 1,1 pour cent.

 Royal LePage attribue cette situation à «une réaction émotionnelle à l'instabilité économique et politique, ce qui a abaissé la confiance des consommateurs vers la fin de 2008, entraînant un ralentissement marqué des ventes de maisons».

 La firme prédit toutefois maintenant qu'une «compréhension plus rationnelle des conditions», jumelée aux mesures gouvernementales et aux faibles taux d'intérêt, entraînera une relance pendant le deuxième semestre de 2009.

 «Si le marché immobilier au Canada continuera à traverser une période d'ajustement pendant les six prochains mois, on devrait attendre un fléchissement modeste des prix et non une catastrophe comme ce qui s'est produit aux États-Unis, et qui avait été provoquée par un effondrement complet du sysème américain de crédit», a dit le chef de la direction de Royal LePage, Phil Soper.

 En 2009, la plus forte baisse des prix - 9 pour cent - sera observée dans la région de Vancouver, en Colombie-Britannique. Le prix moyen d'une résidence en revente y passera de 593 500 $ en 2008 à 540 100 $ cette année.

 Au Québec, dans la région de Montréal, le prix moyen d'une résidence sur le marché de la revente diminuera de 1,0 pour cent en 2009, pour s'établir à 254 400 $.

 Malgré la baisse qui sera enregistrée à l'échelle nationale, quelques régions verront les prix augmenter en 2009. Ce sera le cas notamment de Halifax, en Nouvelle-Écosse, où le prix moyen d'une résidence sur le marché de la revente croîtra de 1 pour cent. À Winnipeg, au Manitoba, le prix moyen augmentera de 4 pour cent, alors qu'à Regina, en Saskatchewan, il prendra 6 pour cent.

 À Ottawa et à Edmonton, le prix moyen, en revente, restera inchangé cette année, selon les prévisions de Royal LePage publiées mardi.

 En plus de prévoir une baisse du prix moyen dans le marché de la revente cette année à l'échelle du pays, Royal LePage s'attend aussi à que le nombre de résidences remises en vente diminue, de 3,5 pour cent par rapport à 2008, pour s'établir à 416 000.

 «S'il y a des nuages gris en plusieurs endroits, le ciel n'est pas en train de nous tomber sur la tête», a ajouté M. Soper, qui croit que les maisons dont le prix est juste trouveront toujours preneur.

 De plus, rappelle-t-il, l'accès à la propriété deviendra plus facile dans plusieurs marchés et les acheteurs auront le choix entre plusieurs propriétés, plutôt que de devoir participer à une guerre aux enchères.