Dans la région métropolitaine de Québec, le prix des terrains a augmenté de 28 % depuis 2005. D'où, entre autres, l'inclination des acheteurs d'une propriété neuve à se tourner vers les maisons jumelées et en rangée aussi bien que vers les logements en copropriété.

Dans la région métropolitaine de Québec, le prix des terrains a augmenté de 28 % depuis 2005. D'où, entre autres, l'inclination des acheteurs d'une propriété neuve à se tourner vers les maisons jumelées et en rangée aussi bien que vers les logements en copropriété.

«Dans la grande couronne de Québec, par exemple, il y a rareté de terrains. Cela infère sur les prix et rend la maison individuelle moins abordable», constate Élisabeth Koulouris, économiste et analyste de marché au bureau de Québec de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).

Au soutien de sa thèse, la SCHL a recensé 2704 mises en chantier de maisons individuelles en 2006 et 3482 logements collectifs (appartements, maisons jumelées et en rangée). En 2007, les chiffres ont été respectivement de 2144 et de 3140. En 2008, le décompte, selon les prévisions, sera de 1930 et de 3500.

Du coup, de 2006 à 2008, l'écart s'accroît entre les deux catégories de propriété, les logements collectifs laissant les maisons individuelles derrière. Mais, en 2009, il devrait baisser.

En fait, de 28,8 % en 2006, l'écart passe à 46,5 % en 2007 et 81,3 % cette année. L'an prochain, selon l'organisme fédéral, avec le repli appréhendé de la construction résidentielle en raison des vicissitudes économiques et de l'essoufflement déjà attendu du marché immobilier, les mises en chantier de maisons individuelles et de logements collectifs devraient être respectivement de 1650 et 2900. L'écart aura donc baissé de 6 % (à 75 %).

Condos

«Quant aux logements en copropriété, nous constatons une recrudescence des immeubles neufs de quatre à six logements», précise Mme Koulouris. Les prix sont plus abordables, du fait de l'économie d'échelle et des lots individuellement plus petits.

On en aura mis en chantier 740 en 2007 et 1200 (comme en 2004), selon les prévisions, cette année. Soit une augmentation de 62 %. Bien que, l'année dernière, c'est une diminution de 29 % qui s'est produite en comparaison de 2006 (1038).

Explication : en 2007, on en a construit moins puisqu'on dénombrait plus de 300 logements invendus. Par opposition à 170 fin novembre dernier, une cinquantaine en 2004 et peut-être une dizaine au début de 2003.

Incidence

La hausse du prix des terrains a aussi une incidence sur le marché de la revente. À défaut du neuf, les acheteurs pourraient préférer une maison existante, selon Mme Koulouris. Les lots sont d'ordinaire plus grands, les prix des propriétés, un peu plus abordables.

L'incidence est aussi territoriale. La rareté des terrains à Québec et la proximité «attractive» des lieux de travail font qu'une maison individuelle dont le prix moyen est de 195 367 $ sur la Rive-Sud est soldée 256 972 $ (32 % de plus) à partir du Vieux-Québec jusqu'à Saint-Augustin en passant par Sillery, la Basse-Ville, L'Ancienne-Lorette, Neufchâtel, Duberger, Les Saules et Lebourgneuf.