Lors de sa conférence annuelle, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) a répété aux constructeurs de logements pour les gens âgés de 75 ans et plus de la région de Québec de réprimer leurs ardeurs.

Lors de sa conférence annuelle, la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) a répété aux constructeurs de logements pour les gens âgés de 75 ans et plus de la région de Québec de réprimer leurs ardeurs.

En 2006, 229 de ces logements. L'an passé, presque quatre fois plus (913). Cette année, ils restent indomptables et se dirigent vers 950 logements.

«C'est trop», insiste Marie-Hélène Denis, économiste et analyste de marché de l'organisme fédéral. À ce rythme, le taux d'inoccupation, qui est présentement de 4,5 %, pourrait atteindre 12,5 % dès 2009.

Mme Denis rappelle que d'ici 2015, il y aura moins de personnes de «75 ans et plus». Car elles sont nées en moindre nombre au lendemain de la crise économique de 1929. La misère avait alors refroidi la fécondité. D'où la nécessité de réduire la construction de logements.

C'est en 2020, spécifie-t-elle, que la demande sera exacerbée. Car les baby-boomers actuels en seront là.

Taux d'inoccupation

Selon les chiffres de la SCHL d'octobre 2007, c'est à Lévis-Pintendre (taux d'inoccupation : 0,8 %), Beauport et Boischatel (0,8 %), L'Ancienne-Lorette et Neufchatel (1,8 %), Val-Bélair et Saint-Émile (1,9 %) que les besoins de logements pour les gens âgés 75 ans et plus paraissent les plus impérieux.

Dans la région métropolitaine de Québec, les ménages locataires de 75 ans et plus ont un revenu annuel moyen de 30 000 $, la moitié de moins de 25 000 $.

Chez les propriétaires, il est de 47 945 $. C'est en haute-ville, puis à Sainte-Foy et Sillery, que les revenus sont les plus élevés : 60 000 $ et plus pour les propriétaires, 33 000 $ et plus pour les locataires.