L'augmentation récente du coût de l'asphalte et des produits pétroliers a eu un effet très important sur le coût des toitures d'asphalte et de gravier traditionnelles. Du coup, les membranes de toiture de type EPDM sont devenues beaucoup plus attrayantes qu'il y a un an. Ces membranes blanches très durables ont de nombreux avantages pour l'environnement et peuvent servir de base pour un futur toit végétalisé.

L'augmentation récente du coût de l'asphalte et des produits pétroliers a eu un effet très important sur le coût des toitures d'asphalte et de gravier traditionnelles. Du coup, les membranes de toiture de type EPDM sont devenues beaucoup plus attrayantes qu'il y a un an. Ces membranes blanches très durables ont de nombreux avantages pour l'environnement et peuvent servir de base pour un futur toit végétalisé.

 Les toitures EPDM (terpolymère éthylène-propylène-diène) existent depuis 46 ans comme membranes de toiture, mais elles ont d'abord été utilisées comme membranes de bassins d'eau. Le premier toit réalisé en EPDM a été celui de l'aéroport de Chicago. Il est encore en place et témoigne de la longévité du produit. Mais, de manière générale, on estime sa durée à 35 ans pour une membrane grise d'une épaisseur de 40 mils (millièmes de pouce) et de 50 ans pour une membrane de 60 mils de couleur blanche.

 La couleur blanche a une importance sur la longévité du toit car elle empêche la membrane de surchauffer lorsqu'elle est exposée au soleil. L'EPDM est une membrane qui demeure très souple en hiver, gardant un coefficient d'élasticité de 300 % à - 40 °C. C'est aussi un produit très résistant à la déchirure.

 Aussi vert que blanc

 Le grand public confond souvent les toits verts et les toits végétalisés. Les toits végétalisés et les toits blancs font partie de la famille des toits verts. D'ailleurs, la membrane Sure-White de Carlisle est reconnue par le programme LEED pour ses caractéristiques environnementales, note Louis-Martin Paquet, de la compagnie Toits Verts.

 La couleur blanche réduit les effets d'îlots de chaleur urbains et comme c'est un produit deux fois plus durable que les membranes d'asphalte et de gravier, on réduit les déchets dans les centres d'enfouissement. De plus, les membranes EPDM sont recyclables, donc réutilisables. Pour limiter la production de déchets et réduire les coûts, M. Paquet conserve la toiture existante d'asphalte et de gravier. Il enlève le surplus de gravier, pose un carton fibre hydrofuge à haute densité et pose ensuite la membrane. Le poids de ce système est sensiblement le même que celui de la pierre concassée enlevée. La toiture ne supporte donc pas de poids supplémentaire.

 Pose de la membrane

 Le carton fibre est d'abord vissé dans le pontage de bois du toit existant. Les membranes blanches viennent en rouleaux de 16,5 pieds de largeur sur une longueur de 100 pieds. Les membranes sont collées sous toute leur surface au carton fibre et se chevauchent de trois pouces pour former une toile étanche. La membrane doit être coupée pour laisser passer les évents de plomberie, les cheminées, les cols de ventilation, etc. À ces endroits, et jusqu'au dessus des parapets et des murets, des languettes de membranes remontent à la verticale pour former des solins d'étanchéité.

 Un toit d'EPDM est sans entretien et n'a besoin d'aucune protection supplémentaire. Il forme aussi un support idéal pour la pose d'un toit végétalisé. Un système de toit végétalisé, préfabriqué en serre, arrive sous forme de panneaux de trois pieds sur trois pieds et il est simplement déposé sur la membrane d'étanchéité. Cependant, un toit végétalisé augmente la charge d'au moins 10 livres par pied carré et parfois beaucoup plus. Il est donc préférable de demander l'avis d'un ingénieur avant de le réaliser.

 Pour un toit standard de 1000 pieds carrés, il faut compter environ 7000 $ pour une membrane de 60 mils d'épaisseur. Ajouter 1000 $ pour la finition extérieure des parapets en aluminium pour des raisons esthétiques.

 Pour plus d'information : www.in fotoitsverts.com