Le marché immobilier au Québec va bien. Il se moque des rebondissements appréhendés de la crise hypothécaire américaine ou des pertes d'emplois reliées au fléchissement des exportations vers les États-Unis en raison de l'appréciation de la valeur du dollar.

Le marché immobilier au Québec va bien. Il se moque des rebondissements appréhendés de la crise hypothécaire américaine ou des pertes d'emplois reliées au fléchissement des exportations vers les États-Unis en raison de l'appréciation de la valeur du dollar.

 La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) estime, en effet, à 46 600 le nombre de mises en chantier au Québec d'ici la fin de l'année et celui des transactions sur le marché de la revente à 75 900. Pour l'an prochain, elle prévoit un repli de 850 dans le premier cas, mais une augmentation de 1300 dans le second.

 Moins de maisons individuelles

 Elle s'attend, par ailleurs, à une diminution, à 19 100, du nombre de mises en chantier de maisons individuelles (par opposition à 22 177 en 2007), mais à une montée, à 27 500 (26 376 l'an passé), des logements collectifs (appartements, maisons jumelées et en rangée).

 Quant au prix moyen des maisons, elle pense qu'il devrait croître de près de 5 % d'ici janvier. Ce qui porterait la valeur à 218 100 $ en comparaison de 208 240 $ en 2007, puis de 171 100 $ en 2004. Ce qui inférerait une hausse, depuis quatre ans, de 27 %.

 Les conditions liées à l'achat d'une habitation, d'après la SCHL, sont moins favorables actuellement. Cependant, «la croissance économique et démographique contribuera à maintenir la demande de logements au Québec à un niveau assez élevé.»

 Gain migratoire

 Tout en évaluant le gain migratoire net à 35 500 par rapport à 28 380 l'année dernière, l'économiste principal de l'organisme, Bertrand Recher, est d'avis que l'économie québécoise se bonifiera grâce aux dépenses intérieures, à l'expansion de l'emploi et à la hausse du revenu disponible. Ce, même si les perspectives d'exportation restent moroses.

 En revanche, le vieillissement de la population et la faiblesse relative des taux d'intérêt continueront à soutenir la demande de logements. Selon les prévisions, avance-t-il, les taux d'un an et de cinq ans se situeront dans une fourchette de 6,50 % à 7,25 % cette année, de 6,75 % à 7,50 % en 2009.

 Quant au recul de la construction de maisons individuelles, il l'attribue à une progression, sur le marché de la revente, de l'offre de maisons existantes. Sans compter qu'un certaine nombre d'acheteurs préféreront des logements collectifs, réputés moins chers.

 À cet égard, conclut l'économiste, la demande de logements en copropriété jouera un rôle de premier plan.

 Dans l'ensemble du Québec

 1990: 48 070 mises en chantier, 20 067 reventes

1995: 21 885 mises en chantier, 29 776 reventes

2000: 24 695 mises en chantier, 53 755 reventes

2005: 50 910 mises en chantier, 70 649 reventes

2007: 48 553 mises en chantier, 80 338 reventes

 Source: SCHL