Le marché de la revente de maisons au Québec a connu une très bonne année 2007. Plus de 80 000 propriétés résidentielles ont changé de main, selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Le marché de la revente de maisons au Québec a connu une très bonne année 2007. Plus de 80 000 propriétés résidentielles ont changé de main, selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Mis à part Trois-Rivières (baisse de 1,6%), tous les grands marchés ont connu une hausse des ventes. À Montréal et Québec, l’augmentation a même dépassé les 10%.

Le marché québécois est en croissance, certes, mais qu’est-ce qui se vend exactement dans les différentes régions? Au-delà des statistiques, les journaux du groupe Gesca ont voulu savoir ce qu’il en était.

 Ils ont joué à l’acheteur et visité des maisons dans leur coin de pays. Chacun a découvert des propriétés récemment vendues à un prix d’environ 250 000$. Il a ainsi répondu à la question que chaque acheteur se pose de toute façon: «Juste pour le plaisir, que pourrais-je trouver ailleurs avec mon budget?»

Pour 250 000$

 Dans la région de Montréal, un budget de 250 000$ représente à peu près le prix moyen. Mais si on veut une maison détachée dans l’île, il faut chercher longtemps.

À quelque 20 minutes du centre-ville, on finit par trouver, mais on doit accepter l’idée d’emménager dans une maison d’avant la Deuxième Guerre.

 Quand on sort de l’île, on ajoute un atout: un terrain un peu plus grand ou une maison plus récente. Mais on doit se résigner à prendre un peu plus de temps pour aller au boulot.

À Québec, la situation est la même. Quand on se déplace sur la Rive-Sud, on trouve des propriétés plus récentes et avec garage attenant. La quête d’un bungalow convenable, à Québec même, n’est cependant pas impossible.

 Par contre, Trois-Rivières offre beaucoup mieux pour le même prix. Les maisons de 250 000 $ peuvent être considérées comme cossues.

Le même budget à Saguenay permet aussi à l’acheteur d’acquérir une maison haut de gamme. Dans le secteur Arvida, notamment, il peut trouver un cottage de 13 pièces, dont six chambres, avec une piscine hors terre, un solarium, un foyer et un terrain de 7200 pieds carrés.

 À Sherbrooke, des disparités majeures existent entre les secteurs. On trouvera difficilement une propriété dans le riche Vieux-Nord sans être prêt à investir quelques autres milliers de dollars en rénovation. Mais on peut aisément mettre la main sur un cottage neuf avec garage dans d’autres secteurs de la ville.

Dans la région de Granby, les maisons de 250 000$ se vendent davantage dans les secteurs montagneux de Shefford et Bromont. Un cottage sur un grand terrain boisé (une acre et demie) s’est vendu à peine plus de 250 000$, la moitié moins que l’équivalent dans la région de Montréal, selon l’évaluation de l’acheteur.

 Le marché de Gatineau vit une situation particulière, puisqu’il est en compétition avec celui d’Ottawa. Il y a presque 100 000$ d’écart entre le prix moyen des propriétés sur la rive ontarienne (273 000$) et sur la rive québécoise (183 500$) de la rivière des Outaouais. Mais même en offrant des maisons plus petites pour le même prix, Ottawa peut attirer des acheteurs avec des soins de santé plus accessibles et des impôts

moins élevés.

 — Avec Gilles Angers