Malgré ce qui se passe aux États-Unis, le marché montréalais est tout en vitalité par les temps qui courent. À un point tel que le chef de la direction et porte-parole de la Chambre immobilière du Grand Montréal, Michel Beauséjour, parle d’«âge d’or de l’immobilier résidentiel à Montréal».

Malgré ce qui se passe aux États-Unis, le marché montréalais est tout en vitalité par les temps qui courent. À un point tel que le chef de la direction et porte-parole de la Chambre immobilière du Grand Montréal, Michel Beauséjour, parle d’«âge d’or de l’immobilier résidentiel à Montréal».

 >> DOSSIER: Se loger pour 250 000$ au Québec.

 Les baby-boomers quittent leur maison de banlieue et achètent un duo condo-maison de campagne. Les jeunes couples se lancent eux aussi dans la course au condo, alors que les familles acquièrent les maisons de banlieue des baby-boomers.

L’année 2007 a battu tous les records sur le marché de la revente du Grand Montréal, alors que la CIGM a enregistré quelque 43 500 transactions. Il s’agit d’une hausse de 12% par rapport à 2006, qui vient aussi couronner une dizaine d’années d’augmentation constante.

 «Il y a un regain du marché qui constitue une pointe des cinq dernières années, dit Pierre Saint-Amand, agent immobilier sur la Rive-Sud. Je suis surpris. Ça fait deux ans que je me dis que ça va arrêter!»

Presque partout, les ventes ont augmenté. Dans la couronne nord, particulièrement, le marché est en grande forme. Les transactions sont en hausse de 15%, plus que partout ailleurs. «Le marché est plus actif là où il y a plus de création d’emplois, comme à Lanaudière», explique Michel Beauséjour.

L’attrait de la propriété

 Mais il n’y a pas qu’à Lanaudière que les choses vont bien. Malgré les difficultés des secteurs forestier et manufacturier, l’économie québécoise va bien et crée beaucoup d’emplois de qualité dans des secteurs porteurs. Ce qui pousse les gens à s’acheter un chez-soi et transforme par le fait même le marché montréalais.

Alors que deux tiers des résidants de Montréal étaient locataires il y a une décennie, le portrait est presque inversé aujourd’hui.

Les baby-boomers se tournent vers le duo condo-chalet, les jeunes achètent de plus en plus tôt et le nombre de ménages québécois augmente plus rapidement que la population.

L’attrait du condo augmente rapidement (en hausse de 20 % l’an dernier). «Dans la région de Montréal, la part du condo est passée de 10% en 1993 à 27% aujourd’hui. Le condo devient un mode de prédilection qui commence à s’étendre à la proche banlieue.»

Il n’en reste pas moins que la maison unifamiliale a encore la cote, avec plus de 60% des transactions dans le Grand Montréal.

Pour 250 000$

 Le marché est en santé et favorise généralement le vendeur, mais pas à l’extrême. «C’est un marché qui tend plutôt vers l’équilibre», estime Théodore Chionidis, agent immobilier à Laval.

Le prix moyen des propriétés résidentielles a été marqué par une augmentation de 6% en 2007. Dans le cas précis des maisons unifamiliales, une hausse de 7% a porté le prix moyenà 253 340$.

«C’est un marché en croissance, dit Michel Beauséjour. On récupère sur les prix moyens par rapport au reste du Canada, mais en même temps les gens sont encore capables de s’acheter une maison.»

 Les jeunes familles en profitent, et elles croient encore que la banlieue est l’endroit idéal pour s’installer. D’autant plus que pour 250 000$, elles peuvent mettre la main sur une propriété qui aura un atout de plus qu’une propriété montréalaise: un plus grand terrain ou une construction plus récente.

À Montréal, la maison sera plus âgée, non détachée ou sise sur un terrain minuscule. Il s’agit de magasiner, examiner les avantages et inconvénients associés à chaque propriété et à son secteur. La Presse a d’ailleurs déniché différentes maisons récemment vendues afin de montrer qu’avec 250 000$, on n’achète pas la même chose à Montréal, à Laval ou sur la Rive-Sud.