Un tout nouveau quartier entouré de verdure est en train de prendre forme à l'extrémité est de l'île de Montréal, tout près de la rivière des Prairies et du parc Pointe-aux-Prairies. Au coeur de sa philosophie: le respect de la nature et la préservation des milieux naturels environnants.

Un tout nouveau quartier entouré de verdure est en train de prendre forme à l'extrémité est de l'île de Montréal, tout près de la rivière des Prairies et du parc Pointe-aux-Prairies. Au coeur de sa philosophie: le respect de la nature et la préservation des milieux naturels environnants.

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 D'entrée de jeu, le Faubourg Pointe-aux-Prairies est construit sur un terrain de 4,7 millions de pieds carrés assez exceptionnel avec ses quatre marécages et son ruisseau aux rives boisées, qui coule vers la rivière des Prairies. Ajoutez à cela la volonté du promoteur, developpements MAS, de protéger le plus d'arbres possible et de créer un environnement aussi paisible et sécuritaire qu'en banlieue. Vous obtenez un projet d'envergure truffé d'espaces verts.

 Au cours des six à 10 prochaines années, près de 300 maisons et plus de 1500 appartements en copropriété et locatifs seront construits sur le vaste territoire. Divers types d'habitations verront le jour au cours des 13 phases prévues. Developpements MAS a amorcé la construction des cottages il y a un an et les premiers résidants ont déjà emménagé. L'entreprise bâtira aussi plusieurs immeubles en copropriété de quatre étages et moins. Son partenaire, Gestion Immobilière T.R.A.M.S., construira de son côté des immeubles de 10 étages. Certains d'entre eux seront en copropriété, tandis que d'autres seront locatifs. Certains, par ailleurs, s'adresseront spécifiquement à une clientèle âgée.

 Le but de cette diversité: offrir à toutes les générations la possibilité de vivre au sein de la même communauté, dans un environnement sécuritaire où les déplacements à pied et à vélo sont favorisés. De multiples sentiers sont en effet prévus pour que tous puissent accéder facilement au parc-nature Pointe-aux-Prairies et au parc des Cageux.

 «C'est le secteur le plus boisé de Rivière-des-Prairies et il est situé tout près de la rivière, indique Alain F. Dupuis, président de developpements MAS. Je cherchais un terrain d'envergure où je pourrais contrôler tous les aspects du projet, ce qui est très rare à Montréal. Je suis tombé en amour avec le site!»

 Le promoteur a collaboré étroitement avec la Ville de Montréal, de même qu'avec le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs pour identifier les milieux naturels ayant avantage à être protégés. Ceux-ci, qui totalisent 1,2 million de pieds carrés, ont été donnés à la Ville de Montréal. Et les rues du projet ont été tracées autour des zones de conservation.

De son côté, l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles s'est engagé à déplacer le boulevard Gouin sur 600 mètres, afin de libérer de l'espace riverain autour de la rivière des Prairies et favoriser la revitalisation de l'écosystème. Le petit parc des Cageux, qui longe la rivière, sera ainsi agrandi, et la piste cyclable ne sera plus aussi près du boulevard Gouin.

 «Nous avons travaillé ensemble pour faire de plus beaux aménagements dans ce secteur et augmenter la superficie favorable à la faune et à la flore», explique Cosmo Maciocia, maire de l'arrondissement.

 Les travaux, boulevard Gouin, devraient se faire dès l'an prochain, précise-t-il.

 Alain F. Dupuis, qui a une formation en architecture, a donné libre cours à sa passion pour le design urbain et la conception de maisons. Proposant un concept d'ensemble, c'est lui qui a demandé à ce que l'arrondissement élabore un Plan d'implantation et d'intégration architecturale (PIIA) spécifique au secteur des 89e et 94e avenues.

 «Il partait de zéro, souligne Julien Lauzon, conseiller en développement de l'habitation à l'arrondissement. Il voulait s'assurer que le Faubourg Pointe-aux-Prairies se concrétise tel que prévu.»

 La diversification et la complémentarité des divers types de bâtiments construits sont ainsi assurées, de même que la mise en valeur du milieu naturel. Les services d'électricité, de gaz et de télécommunications, par exemple, doivent être enfouis. À l'arrière des maisons, les arbres ne peuvent pas être coupés sur une distance de trois mètres à la limite des terrains, créant une zone tampon verte de six mètres entre chaque propriété. À l'avant des maisons, par ailleurs, au moins deux arbres matures doivent être conservés ou plantés.

 Pour donner l'impression de vivre en banlieue, par ailleurs, le projet ne sera traversé que par une seule artère principale. Les habitations seront disposées autour de 19 petites places, dotées chacune d'un parc, et autour de deux croissants. Neuf résidences sur 10 seront bordées d'un parc.

 «Ceux qui n'aiment pas les arbres ne viennent pas ici», dit en souriant Alain F. Dupuis. Son pari? Remplacer le plus de béton et d'asphalte possible par de la verdure.

 

Photo François Roy, La Presse

Domaine de la Rive Gouin sur les bords de la rivières des Prairies.