Des petites maisons «écoconçues» et au design contemporain et délicat, qui s'avancent tantôt dans la nature ou qui se tournent parfois dans l'eau pour suivre la course du soleil, font oublier nos cottages somptueux. On les découvre, dans un opuscule trilingue (français, anglais, allemand), publié chez Taschen, sous le titre Petites Maisons écologiques.

Des petites maisons «écoconçues» et au design contemporain et délicat, qui s'avancent tantôt dans la nature ou qui se tournent parfois dans l'eau pour suivre la course du soleil, font oublier nos cottages somptueux. On les découvre, dans un opuscule trilingue (français, anglais, allemand), publié chez Taschen, sous le titre Petites Maisons écologiques.

 L'ouvrage nous affranchit de l'idée que construire, c'est souvent tyranniser l'environnement et nous fait croire en l'idéal de la «responsablité construite», tel que le suggère d'ailleurs son entrée en matière.

 Dans de gentils bâtiments qui s'accordent avec l'environnement, persuadent que le bonheur passe par la simplicité et la beauté fonctionnelles, puis tendent à la consommation d'énergie fossile «0», les architectes ont employé le verre, les panneaux photovoltaïques qui se fondent avec esthétisme à l'habillement extérieur, des lames de contrôle solaire pour calmer les ardeurs du soleil l'été et lui faire toute la place l'hiver. Puis la masse thermique du béton «cellulaire» qui pour rafraîchir, qui pour chauffer telle une plinthe.

 Les architectes ne tournent cependant pas le dos à la pompe thermique «air», aux planchers radiants à l'eau chaude dont la température est soutenue par des capteurs solaires. Ils lorgnent aussi de nouvelles technologies comme les accumulateurs solaires latents.

 Au progrès ils joindront des stratégies de rafraîchissement par courants d'air, l'orientation sud pour la captation de la chaleur solaire, des saillies dans des revêtements de bois ou de longs débords de toit pour créer des plages d'ombre contre la maison alors que le soleil d'été est à son zénith.

 Parfois, ils recyclent de vieux immeubles, récupèrent ailleurs des matériaux durables. Emploient des nattes isolantes à la cellulose (papier journal) et aux rognures de vieux jeans. Puis le mélèze non traité, comme revêtement extérieur inusable et coussin phonique.

 Certains, enfin, mettent ensemble mortier à chaux, briques et bouteilles d'âge canonique pour composer des décors, assiègent les maisons de plantes à fruits qui sont à la fois nourricières, génératrices de fraîcheur tout en filtrant l'air.

 Petites Maisons écologiques, finalement, est une vitrine des applications des produits écologiques dernier cri ou réapprivoisés, des façons de prendre au soleil sa chaleur et aux arbres leur fraîcheur, comme nos aïeux le faisaient. L'oeuvre groupe 19 maisons et trois ensembles résidentiels séduisants. Les uns et les autres sont succintement expliqués, abondamment illustrés et ponctués de dessins pour affiner un peu plus la compréhension.

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Petites Maisons écologiques (Small Eco-Houses, Kleine Ôkohuser), 2007, collection Evergreen, Taschen, Cologne, 191 p. 17,95 $ dans les bonnes librairies.