Aux États-Unis, 22 % des prêts hypothécaires consentis, en 2006, ont été à risque, contre 5 % chez nous. Là-bas, facteur aggravant, il y a surplus de logements. Par conséquent, chute des prix. Ici, la demande reste énergique même si croissent les taux d'intérêt et les prix. C'est pourquoi, le Mouvement des caisses Desjardins est persuadé qu'un choc immobilier tel qu'au pays de l'oncle Sam est, au Québec, improbable.

Aux États-Unis, 22 % des prêts hypothécaires consentis, en 2006, ont été à risque, contre 5 % chez nous. Là-bas, facteur aggravant, il y a surplus de logements. Par conséquent, chute des prix. Ici, la demande reste énergique même si croissent les taux d'intérêt et les prix. C'est pourquoi, le Mouvement des caisses Desjardins est persuadé qu'un choc immobilier tel qu'au pays de l'oncle Sam est, au Québec, improbable.

 Ici, néanmoins, «la pénurie de logements des dernières années tend à se résorber», dit l'institution financière dans son dernier Indice de l'habitation, ce qui retient les hausses de prix. «Notre prévision table sur une progression de 6,3 % cette année, mais de 3,5 % l'an prochain», d'après Hélène Bégin, économiste au sein du Mouvement. Elle constate, d'un autre côté, qu'il s'agit d'un retour progressif à l'équilibre.

Cependant, bien que les taux d'intérêt aient augmenté depuis le début de 2007, aussi bien que le prix des propriétés «qui sont de moins en moins abordables», le marché ne semble pas prêt, au Québec, «à modérer la cadence». S'agit-il d'une bombe à retardement ? s'interroge Desjardins.

 Ainsi, en juillet seulement, le nombre de transactions sur le marché de la revente a crû de 12,5 % dans toute la province et de 11,8 % à Québec. On s'attend donc à 78 000 transactions, cette année, comparé à 72 520 en 2006. Quant aux mises en chantier, elles devraient être presque identiques à l'an passé, soit 47 000 par opposition à 47 877, alors que les pronostics du début de l'année laissaient croire à un repli de quelques milliers.

Tout ça ne va cependant pas durer, selon Desjardins. L'an prochain, le nombre de transactions sur le marché de la revente devrait se rebattre à 74 000, les mises en chantier à 42 000.

 Le marché des résidences pour personnes âgées semble, pour sa part, un indicateur presque objectivement vérifiable de la décroissance. «La pénurie est derrière nous», dit Desjardins, alors que le taux d'inoccupation des logements locatifs s'en va vers l'équilibre. Il aura été de 2,5 en 2006, devrait être de 3,2 cette année, puis de 3,5 l'an prochain.

Enfin, l'institution coopérative constate une vigueur du marché des logements neufs en copropriété dans les régions autres que Montréal où un surplus prévaut. Ce, en raison du changement de mode d'occupation des baby-boomers alors que les condos à prix abordables sont courus par les acheteurs d'un premier logement.

 

 Hausse des prix des maisons au Québec

2002 : 12,6 %

2003 : 16,5 %

2004 : 12,7 %

2005 : 7,9 %

2006 : 5,1 %

Source : Desjardins