Dans le sillage de 73 000 reventes de propriétés résidentielles que prévoit la SCHL dans l'ensemble de la province au cours de 2007, la Chambre immobilière de Québec (CIQ) rend compte, pour mai, du plus grand nombre de transactions qui n'ait jamais eu lieu dans le territoire qu'elle dessert depuis 1992.

Dans le sillage de 73 000 reventes de propriétés résidentielles que prévoit la SCHL dans l'ensemble de la province au cours de 2007, la Chambre immobilière de Québec (CIQ) rend compte, pour mai, du plus grand nombre de transactions qui n'ait jamais eu lieu dans le territoire qu'elle dessert depuis 1992.

 En effet, elle décompte 1054 transactions. Pour une hausse de près de 12 % sur 2006. «Il s'agit du nombre le plus important depuis les 15 dernières années», assure la CIQ dans un communiqué transmis au Soleil, cette semaine.

Quant au chiffre d'affaires, sa croissance est de 23 % sur l'an passé et se chiffre, en gros, à 175 millions $. Ce qui porte le prix moyen d'une propriété résidentielle à 165 960 $.

 En avril, la Chambre recensait 1009 propriétés transigées sur le réseau interagences de la grande région de Québec. La hausse sur l'an passé était de 14 %.

Pour ce qui est du chiffre d'affaires, il avait également crû de 23 % pour culminer à 164,1 millions $. Portant la valeur moyenne d'une propriété à 162 690 $ par opposition à 148 536 $ à la mi-janvier.

 Quant à l'augmentation du prix moyen des propriétés de mai sur avril 2007, il est de 2 %. Cette donnée n'infère cependant pas une tendance, selon les observateurs.

D'un autre côté, en janvier, la CIQ annonçait un chiffre d'affaires de 1,34 milliard $ pour l'année 2006. En 2007, après seulement cinq mois d'activité, il est déjà de 800 millions $.

 Indice Desjardins

Pour sa part, le Mouvement Desjardins constate à son tour, dans son dernier Indice de l'habitation, une tendance baissière, pour l'année actuelle, de la construction résidentielle au Québec.

Elle en appréhende 43 000 cette année, 38 000 l'an prochain. Un peu plus tôt, moins pessimiste, la SCHL en prévoyait respectivement 43 775 et 40 250. En 2005, rappelle-t-on, le décompte total a été de 59 910, en 2006 de 47 877.

 Pour l'instant, le repli paraît attribuable à l'accroissement du choix sur le marché de la revente et aux prix jugés encore abordables des maisons. Conjoncture qui, selon un analyste de la SCHL, fait souffrir le neuf.

En revanche, Desjardins est sûr que les hausses impressionnantes et soutenues du prix des maisons existantes au Québec de 2002 à 2004 (plus de 10 % annuellement) sont à présent, derrière nous. Cette année et l'an prochain, elles devraient voisiner l'inflation.

 Chez nos voisins du Sud

Aux États Unis, relate l'institution financière, a lieu «l'éclatement de la bulle immobilière» qui provoque des baisses de prix. Le marché, là-bas, est en déséquilibre. La situation pourrait même s'aggraver, d'après Desjardins, eu égard à une «proportion non négligeable des prêts à risques».

 À moins d'un choc économique, comme une flambée des taux d'intérêt ou un récession accompagnée de pertes massives d'emplois, cela ne risque pas d'arriver au Québec.

Néanmoins, l'organisme coopératif anticipe une hausse des taux hypothécaires sur un an et cinq ans d'ici la fin de 2008. Les premiers pourraient atteindre 7 %, les seconds 7,5 %. Pour l'instant, ils sont de 6,45 % et 6,65 %.