Pendant que les mises en chantier sont au baissant au Québec, la revente, elle, s'apprête encore à battre un record historique. D'après la SCHL, le nombre de transactions sur le réseau interagences devrait dépasser 73 000 cette année.

Pendant que les mises en chantier sont au baissant au Québec, la revente, elle, s'apprête encore à battre un record historique. D'après la SCHL, le nombre de transactions sur le réseau interagences devrait dépasser 73 000 cette année.

 L'an passé, le décompte a été de 72 520 alors que la SCHL, à la mi-année, l'avait estimé à 69 500 tandis que son pronostic, pour 2007, avait été de 67 000. Le marché, loin de se replier, paraît donc rebondir.

 En 2001, avec l'amorce décisive du boom immobilier, les transactions se chiffraient à 62 351. Dix ans plus tôt, à 28 005.

 Malgré le recul des dépenses de consommation et «les difficultés vécues par les exportateurs», selon l'organisme fédéral qui a pour mission d'aider les Canadiens à mieux se loger, l'économie sera tout de même en croissance, cette année. Bien qu'elle devrait être inférieure à 2 %.

 Et même si de nombreux particuliers sont passés à l'acte et ont acheté leur maison après plusieurs années de retenue faute de choix, la conjoncture reste favorable pour l'achat d'une habitation. «La demande globale se maintiendra donc», plaide la SCHL.

 De plus, d'ici 2008, le solde migratoire, à l'avantage du Québec, devrait croître de 30 000 alors que le vieillissement de la population fera bouger l'activité sur les marchés du neuf et de la revente. Ces deux catégories de personnes devraient, en particulier, soutenir la demande de copropriétés et de résidences neuves pour aînés.

 La hausse des prix des maisons existantes sera, par contre, modérée. La SCHL l'estimant à 4,6 %, en 2007, comparé aux 3,1 % auxquels elle s'attendait au milieu de 2006. Le marché se porte donc mieux qu'elle ne l'appréhendait.

 Mises en chantier

 Ce que gagne le marché de la revente en raison de l'accroissement du choix et des prix jugés encore abordables, le neuf le perd. Au point même où, selon le Mouvement Desjardins, il y aurait montée de l'inventaire des maisons neuves.

 Alors qu'on dénombrait, en 2006, un total de 47 877 mises en chantier (59 910, en 2005), la SCHL est d'avis qu'on n'aura pas mis plus de 43 775 (moins 8,5 %) en chantier cette année et 40 250 l'an prochain.

 «La demande de maisons individuelles devrait toutefois continuer à fléchir au cours des prochaines années», pense la SCHL. Mais à l'avantage des logements collectifs (maisons en rangée, jumelées et appartements) à cause, notamment, de leur abordabilité.

 Quant au taux d'inoccupation des logements locatifs, il devrait s'améliorer partout. De 1 % à 1,5 % à Trois-Rivières, de 1,2 à 1,7 à Sherbrooke, de 2,5 à 3,2 à Montréal Et, enfin, de 1,5 à 2 à Québec. Cependant qu'il restera à peu près stable à Gatineau (de 4,2 à 4,5 %).

 À Québec

 La région métropolitaine de Québec, de son côté, emboîte le pas au cycle d'ensemble. En 2007, le nombre de transactions sur le marché de la revente devrait progresser de 2,5 % et se chiffrer à 7150 alors que les mises en chantier régresseront sans doute de 15 % pour s'établir à 4400.

 Quant au prix des maisons existantes, après des majorations spectaculaires de plus de 10 % annuellement de 2002 à 2004, de 8,5 % en 2005 et de 5,8 % en 2006, celle de cette année devrait être contenue à 5 %. Une propriété résidentielle moyenne devrait donc valoir 168 500 $.

 Transactions sur le marché de la revente au Québec:

 1990: 28 067

 1992: 31 946

 1995: 29 776

 1998: 45 192

 2000: 53 755

 2002: 68 161

 2004: 69 296

 2005: 70 649

 2006: 72 550

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Source : SCHL