On s'imaginait que la rue du Coeur (oui, celle qui croise la rue de l'Arbre-Sec) était à mille lieues de nulle part.

On s'est trompé.

La rue est à quelques minuscules kilomètres du centre-ville de Sainte-Adèle. Il suffit de suivre le chemin Pierre-Péladeau et hop, on y est. La rue, toutefois, est relativement nouvelle, d'où notre confusion.

Tracée dans la montagne, elle a été créée par notre propriétaire. Car, que fait notre homme ?

« J'ouvre des chemins. »

Sa réponse n'a rien de métaphorique. Patrice Duret déboise et construit des chemins pour vrai.

Mais pas que des chemins. Sa maison, où il vit, c'est lui qui l'a bâtie. « Avec des ouvriers et une technologue en architecture, Nancy Allaire », précise notre défricheur des temps modernes, modestement. Il en est à sa douzième (ou quinzième, il ne sait plus) construction.

Contemporaine, rustique, moderne, la propriété est tout ça. Le bois côtoie la céramique, le béton et la brique. Une multiplication d'éléments qui s'imbriquent harmonieusement. D'où lui viennent ses inspirations ? « De magazines, surtout. J'achète beaucoup de revues d'architecture. Je visite les centres de rénovation et les marchands. Je pose des questions... » Beaucoup de questions, insiste-t-il.

SURPRISE DANS LA CUISINE

Les matériaux comme la main-d'oeuvre viennent de la région. Ils ont été choisis méticuleusement.

Il a toutefois opté pour une cuisine qui vient d'un fabricant international suédois. « J'en ai essayé, des fabricants, de toutes les sortes, des artisans aux grandes surfaces. Mais c'est cette entreprise qui m'offrait le meilleur rapport qualité-prix. Maintenant, j'en installe partout. »

Polyvalents, les caissons et les autres éléments lui ont permis d'ajouter une surprise dans la cuisine.

Derrière des portes d'armoire qui semblent identiques aux autres se cache, habilement dissimulé, un butler's pantry de la taille d'une chambre.

Photo fournie par Sutton-Humania

L"îlot est un élément important dans cette cuisine. La surface est en quartz martel. La «surprise» est placée entre les fours et la porte grise. Si on tire sur les poignées d'une des deux portes, on accède à un vaste walk-in.

La surface de travail de l'îlot, en forme de U, est en quartz martelé. C'était une nouveauté quand la maison a été construite il y a trois ans. La plaque chauffante en vitrocéramique est installée à une extrémité de l'îlot, et l'évier en granite, à l'autre. Du centre, on peut admirer la vue.

QUELLE VUE !

On ne vous en a pas parlé encore, mais le panorama mérite quelques mots : la vue est spectaculaire. Le terrain est à flanc de montagne et tout en haut. M. Duret a déboisé légèrement la forêt devant, juste assez pour révéler les sommets du mont Chanteclerc au loin. On entrevoit (mais on n'entend pas) la route 117 et l'autoroute 15. M. Duret nous montre aussi les photos de chevreuils et autres familles d'animaux qui viennent lui rendre visite dans cette forêt.

On accède à l'étage par un escalier ajouré dont les marches sont en pin. Les deux chambres possèdent chacune leur salle de bains complète. La douche de la chambre principale est très, très grande. La chambre est pourvue d'un walk-in et d'une penderie séparée.

Ici, comme en bas, les surfaces des murs sont en pin, en gypse ou en brique. « Les mélanges sont populaires maintenant », nous affirme M. Duret.

Photo fournie par Sutton-Humania

Prise durant la belle saison, la photo montre la piscine et son entourage; le bain tourbillon n'est pas visible sur la photo.

Le sous-sol au rez-de-jardin ne ressemble pas à un sous-sol typique. Les grandes fenêtres et les hauts plafonds font plutôt penser à un étage en hauteur. C'est à ce niveau que sont installées la salle de cinéma maison, la pièce des machineries et la quatrième chambre.

Évidemment, on ne peut éviter de parler du cellier vitré du rez-de-chaussée. Deux murs sont en pierre et le plafond est en bois. C'est le point focal de l'entrée, juste avant qu'on craque pour les grandes fenêtres et la vue...

Patrice Duret compte construire d'autres maisons. En attendant, il est à la recherche de nouveaux plans pour bâtir des maisons du même style, qu'il appelle « moderne industriel ». Elles seront plus modestes, dit-il, pour plaire à plus d'acheteurs.

La propriété en bref

Prix demandé : 1 295 000 $

Année de construction : 2013

11 pièces comprenant 4 chambres, 4 salles de bains, 1 salle d'eau, 6 stationnements extérieurs, garage double. Foyer au gaz biface, cellier surdimensionné.

Superficie du terrain : 93 301 pi2

Évaluation municipale : 671 700 $

Impôt foncier : 5696 $

Taxes scolaires : n.d.

Courtière : Francine Lessard, Groupe Sutton-Humania, 450-530-0876