Le loft de Danielle Darbesson et de Paul Ménard a de quoi impressionner. Aménagé dans une ancienne usine de textile d'un secteur paisible de Saint-Hyacinthe, c'est le plus grand de la ville !

Le couple l'avait choisi précisément en raison de son volume, mais aussi parce qu'il proposait une terrasse, une rareté pour ce genre de construction. Surtout, c'était une coquille vide dont ils pouvaient disposer à leur goût.

Mais revenons un peu en arrière. Tout a commencé quand le couple a décidé de vendre son plain-pied au bord du Richelieu. Une propriété qu'ils avaient conçue eux-mêmes. « On l'adorait ! »

Après avoir changé de résidence des dizaines de fois (enfant, Mme Darbesson dit avoir déménagé tous les deux ans !), celle-ci devait les voir vieillir.

Mais la vie n'est jamais simple. La grande maison exigeait beaucoup de travail. Et la famille se trouvait loin. À Saint-Hyacinthe, vous l'aurez deviné.

PHOTO FOURNIE PAR RE/MAX PERFORMANCE INC.

C'est la première impression quand on entre dans le loft. Au loin, les deux mezzanines et les grandes fenêtres des pièces communes. Les plafonds sont à 22 pieds du sol. 

L'idée du condo les intéressait. Un appartement-terrasse, peut-être ? Saint-Hyacinthe n'a pas la même offre que, disons, le Vieux-Montréal. « Jusqu'à ce qu'on entende parler d'une usine bâtie en 1929 qui se transformait en lofts. Répartie sur 2 étages, un architecte avait divisé les 30 lofts selon des dimensions et des hauteurs différentes. Une transformation vraiment hors de l'ordinaire. » 

Malheureusement, la première phase n'offrait pas de terrasse. « Pour nous qui vivions sur un terrain de plus de 25 000 pi2, c'était impensable ! »

Mais il y a eu une seconde phase avec 15 autres lofts. Avec quelques terrasses à l'arrière. « On a visité le plus grand appartement, qui n'était que poussière, murs de ciment à moitié défaits, contreplaqués dans les fenêtres... Disons que ça prenait beaucoup d'imagination. » Que Madame a, puisque après avoir fait carrière chez Hydro-Québec (tout comme son conjoint), elle est devenue designer d'intérieur. « Je décorais en dilettante depuis toujours, mais j'ai officialisé la chose après ma retraite. »

L'entrepreneur leur a proposé un plan qui, évidemment, ne leur convenait pas. « On en a conçu un autre en tenant compte d'une foule de contraintes comme les poutres à conserver, les différentes hauteurs de plafond, les murs entiers de fenêtres... On voulait un style urbain ouvert au maximum pour profiter de la luminosité », affirme Mme Darbesson. L'entrepreneur a autorisé leur plan et le couple a accepté de débourser le surplus exigé pour l'aménagement personnalisé.

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Les grandes fenêtres illuminent l'espace, et les parements de briques le réchauffent.

C'était en 2010. En tout, le couple a déboursé près de 84 000 $ de plus que le plan proposé initialement. « On s'est occupé de tout magasiner, et l'entrepreneur et son équipe ont réalisé les travaux. »

Certains éléments sont restés, comme les hauts plafonds qui exposent le patron de tablier cloué de bois posé à la verticale, le fameux mill floor des usines. Blanc, à l'origine, l'entrepreneur l'a décapé. Il a également récupéré les fenêtres d'origine pour les réutiliser dans certains aménagements intérieurs. Bref, de l'ancien dans du neuf.

L'aménagement est aussi fastueux que fonctionnel. Dans la cuisine, par exemple, scindée en trois parties. « Avec l'expérience, j'ai compris que la cuisinière ne doit pas être trop près des invités, surtout pas près de l'îlot où l'on se regroupe. Nous avons donc nos zones respectives ; mon conjoint s'approprie l'îlot avec son coin-bar, les celliers et la verrerie, et moi, je cuisine sans me sentir loin des convives », poursuit Mme Darbesson.

Le quartier où se trouve le complexe fait penser aux jolies rues de Notre-Dame-de-Grâce avec ses jumelés restaurés qui datent du début du XXe siècle. Les arbres sont abondants et matures. Le complexe lui-même est situé tout près d'un terrain boisé appartenant à une communauté religieuse. Une piste piétonnière divise les deux terrains. La terrasse du couple surplombe la verdure.

Le couple quitte son loft pour démarrer un nouveau projet. À Bromont, cette fois. Une maison qui recevra beaucoup d'amour, il va sans dire.

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On prépare les repas dans cette partie de la cuisine, divisée en trois. Un garde-manger (derrière) sert de rangement. On y trouve un frigo ainsi que les appareils de lessive. 

La propriété en bref

Prix demandé : 559 000 $

Année de construction : 1929, rénové en 2010

9 pièces comprenant 3 chambres, 2 salles de bains, 1 stationnement garage, 1 stationnement extérieur

Superficie utile : 2000 pi2

Charges de copropriété : 323 $/mois

Évaluation municipale : 433 000 $

Impôt foncier : 3692 $

Taxes scolaires : 1280 $

Courtière : Maude Gélinas, Re/Max Performance, 450 466-4000

>>>Consultez la fiche de la propriété.

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Il faut grimper une vingtaine de marches pour accéder à la mezzanine qui abrite la chambre principale, la grande salle de bain et le mini-gym.