L'habit ne fait pas le moine, dit-on. Annoncée à 540 000 $, cette unifamiliale avec une bonne école primaire publique et une gare dans un rayon de 1,2 km n'a rien de spécial de l'extérieur. Elle ne se démarque pas de ses voisines. Sa construction remonte à 1988 comme le parement gris le laisse deviner. Mais à l'intérieur, elle présente des caractéristiques particulières pouvant plaire à une famille.

Un escalier courbé forme le point focal du hall. Deux colonnes marquent l'entrée d'un vaste séjour, à gauche. Il y a un foyer au bois; et deux fenêtres rythment verticalement le mur extérieur de part et d'autre du manteau. D'autres ouvertures éclairent cette partie de l'habitation qui aboutit dans la cuisine.

Les courbes sont à l'honneur là aussi. «Je voulais des formes qui s'harmonisent avec le reste de la maison», dit Marie-France Charbonneau, 48 ans. Pari réussi, d'autant que l'ensemble a une allure quasi «intemporelle» comme le souligne la pétillante communicatrice, bien que la rénovation de la cuisine date de 2002. «On savait ce qu'on voulait. Mon conjoint, qui est le chef de la maison, voulait un immense frigo, une cuisinière au gaz et plus d'espace [sur les plans de travail].» Le cuisiniste Denis Couture avait concrétisé leurs plans à l'époque. «Ils avaient été étonnés par leur aspect non conventionnel», rapporte Mme Charbonneau. Elle-même avait en tête des teintes et des matériaux bien précis pour cette pièce maîtresse : érable cognac pour le mobilier, ardoise neutre au sol, inox sur les électroménagers (incluant un four encastré pour remplacer l'ancienne cuisinière électrique), granit pour les comptoirs. Une pierre intéressante dans toute cuisine, fait-elle valoir, pour la pâtisserie entre autres (la pâte n'y colle pas trop).

Ici le granit s'élargit à l'une des extrémités pour former un grand comptoir-lunch courbé ouvert sur la salle à manger. Une porte-fenêtre et l'accès au garage se trouvent près de là.

Trois chambres

Deux colonnes soulignent l'arrivée sur le niveau supérieur. D'en haut, du hall, on aperçoit le plafond arqué couvrant le hall principal au rez-de-chaussée. Effet collatéral de ce détail architectural: le soleil du matin file du salon jusqu'en haut - les trois chambres occupent la partie nord du bâtiment.

Il y a deux salles de bains à l'étage.

Les courbes et «la forme intemporelle de l'arche» avaient plu à Mme Charbonneau, qui, à l'âge de 25 ans, prenait possession de cet endroit avec François Leblanc et les deux ados de ce dernier. Plus tard la couple a eu une fille Alix qui, à 20 ans, a quitté le nid comme les aînés, Thierry et Katia. Les parents comptent aller en appartement.

Sachant que leur foyer évoluerait, ils avaient aménagé, dès le début, la partie qu'ils ont «finie» du sous-sol en pensant à ses usages futurs.

Des cloisons déposées sur un plancher de bois franc créaient deux chambres supplémentaires à ce niveau. Cloisons depuis longtemps supprimées pour ne former qu'une salle familiale. L'ajout éventuel d'un foyer avait été prévu. Son installation a été terminée il y a quelques années (au gaz celui-là).

La toiture aurait été refaite en 2007, les fenêtres également. Des matériaux nobles garnissent la salle de bains des maîtres (marbre) et l'entrée de la résidence (ardoise). Mais le clou se trouve derrière la maison.

Le terrain de taille relativement modeste (6000 pc) est abondamment garni de platebandes remplies de graminées. S'y trouvent une piscine creusée avec une chute et un chic trottoir avec des travées de galets de rivière. La terrasse adossée à la maison comporte deux paliers, l'un plein soleil, l'autre couvert. Deux bancs intégrés permettent aux banlieusards de relaxer au son des plumeaux vivants ballotant au vent... Vivement un aménagement paysager à soi quand on habite le secteur.

Laval a enregistré une croissance des ventes deux fois plus importante que celle observée sur l'île de Montréal durant le deuxième trimestre de 2012 (source : SCHL). Un marché généralement favorable aux vendeurs, sauf dans la catégorie des unifamiliales de 500 000 $ ou plus : l'écoulement de cet inventaire immobilier lavallois dépassait 15 mois en moyenne, pour la période de juillet 2011 à juin 2012. Un marché favorable aux acheteurs de propriétés de luxe, donc.

Propriété en bref

Prix demandé :
540 000 $

Année de construction : 1988

Nombre de pièces : 14 dont 3 chambres + 2 salles de bains + 1 salle d'eau

Comprend les stores, les tringles, un aspirateur central avec accessoires, un système d'alarme, une thermopompe, la cave à vin, le chauffe-eau de la piscine et les accessoires, le système d'éclairage de la cour arrière

Évaluation municipale (2012) : 363 600 $

Impôt foncier (2011) : 3605 $

Taxe scolaire (2011) : 828 $

À proximité de la gare de train de banlieue Sainte-Dorothée, de quelques terrains de golf et d'une école primaire

Courtiers : Daniel Duchesneau et Mounir Driouech, Groupe Sutton Excellence, 450 662-3036