Des murs blancs. Des pièces ouvertes. Beaucoup de lumière.

Stéphanie, avocate, avait ces exigences en tête quand elle a fait bâtir sa première maison avec son mari. Le couple a fait appel à Smith Vigeant architectes pour concevoir «quelque chose de moderne et de contemporain» dit Bobby, le conjoint de Stéphanie. Résultat? Une habitation aérée sur trois niveaux avec façades en pierre Indiana et bois, deux passerelles et une profusion de fenêtres.

La localisation d'abord

L'histoire de Stéphanie, 41 ans, et de Bobby, 51 ans, est contemporaine comme leur maison.

Divorcé, le restaurateur partageait la garde de ses deux enfants quand Stéphanie l'a connu, confie cette dernière. Stéphanie possédait un condo en ville. Celui-ci leur servait à temps partiel, les deux s'étant établis dans l'Ouest-de-l'Île pour faciliter le partage de la garde des enfants.

Puis, un garçon est né de leur union en novembre 2007 «et en juin 2008, on aménageait ici à temps plein».

Celle qui travaille dans un cabinet montréalais explique que de faire la navette Montréal-Baie D'Urfé, avec la famille élargie, «c'était trop de logistique».

Le couple avait d'abord acquis une petite maison des années 1940 bâtie sur le même terrain de 20 500 pi. ca. à Baie D'Urfé. «C'était clair que nous allions démolir cette maison», raconte Bobby.

La maison en brique n'avait pas de sous-sol et le style architectural ne leur plaisait pas. «Avant tout, nous avons acheté un emplacement», poursuit-il.

Un an plus tard, la démolition commençait. La nouvelle maison offre maintenant une superficie habitable trois fois plus grande que l'autre.

À noter: la facture énergétique a baissé «de 40%» par pied carré (par rapport à l'autre maison) selon l'évaluation de Bobby. Cela grâce à un système géothermique, autre nouveauté dans la vie domestique de cette famille. La maison a gagné un sous-sol. Ce niveau bénéficie de la généreuse fenestration verticale plongeant de l'étage jusqu'à la salle de jeux aménagée près de l'escalier central. Le couple projetait d'aménager aussi une cave à vin mais n'en ont pas eu le temps: ils ont décidé de se rapprocher des écoles que fréquenteront les ados de 16 et 18 ans l'an prochain.

Un garage simple est en train d'être construit au lieu de leur abri d'auto. «Pour faciliter la vente [de la maison]», précise Stéphanie.

Percées visuelles et transparence

Le vestibule s'ouvre sur l'aire ouverte du rez-de-chaussée. Le regard porte jusqu'à la cour gazonnée au-delà de l'escalier central dont les garde-corps vitrés laissent passer la lumière provenant de multiples ouvertures.

Trois fenêtres de plain-pied éclairent la salle à manger. Un bureau avec accès de plain-pied à la cour occupe un angle de la maison. Il est caché de l'action familiale tout en demeurant assez près du centre de ralliement général - la cuisine.

La lumière transperce cette vaste pièce haute de plafond. Un rectangle en marbre trône au centre de la pièce. C'est l'îlot. D'un côté, il y a un grand coin-repas qui se prolonge sur la terrasse. De l'autre côté de la cuisine, une (autre) salle de jeux occupe un palier inférieur. Seules pièces fermées: l'élégante salle d'eau habillée de papier-peint et le «mudroom», petit vestibule pour se défaire des vêtements d'extérieur.

Le blanc mur à mur amplifie le sentiment d'espace.

Omniprésentes, les vues sur l'eau rappellent à Bobby sa vie passée en Grèce. Dans la salle de jeu attenant à la cuisine, le lac Saint-Louis est bien visible. Au salon, à droite de l'entrée, un voilier barre l'horizon au loin.

L'embarcation avance comme au ralenti, plus vite en tout cas que les cyclistes dans le chemin Lakeshore. Ici des visiteurs ont l'impression d'être trop exposés au regard des passants, relate Stéphanie. «Nous, cela nous convient. C'est ce qu'on voulait, avoir tout plein de lumière.» Les fenêtres sont dénudées exprès.

Dans la chambre principale, des portes s'ouvrent sur l'endroit préféré de monsieur: c'est un balcon. Avec vue sur le lac Saint-Louis, bien sûr.

La chambre du petit se trouve de l'autre côté du couloir près de la «suite parentale». Construite en enfilade, leur chambre est pourvue d'une salle de bains luxueuse (avec douche). Une penderie sépare les deux espaces.

À l'étage, les aires de circulation offrent des percées visuelles sur le vert du terrain et le bleu du lac. Une passerelle relie le couloir des ados à l'autre.

Au départ, la proposition des architectes était «plus radicale», a dit Stéphanie dans un éclat de rire: «Il y aurait eu un pont dans la maison!» C'était trop pour eux. Deux passerelles ont suffi. (L'autre passerelle relie le coin-repas à la salle à manger.)

La propriété en bref

Prix demandé: 1 490 000$.

Année de construction: 2008.

Nombre de pièces: 14, dont 4 chambres + 3 salles de bains + 1 salle d'eau.

Comprend les électroménagers de la cuisine et les stores.

Évaluation municipale (2012): 1 061 400$.

Impôt foncier (2011): 7433$.

Taxe scolaire (2011): 2074$.

À proximité d'un CPE, du centre communautaire de Baie D'Urfé et d'écoles primaires française, anglaise et internationale allemande.

Courtiers: Peter Alovisi et Ronald Massad, Re/Max Royal Jordan, 514 694-6900.