Frédérik Boivin et Divna Sajn viennent de mettre en vente leur maison seulement deux ans après l'avoir acquise. C'est à Sainte-Julie, dans le domaine des Hauts-Bois. Ils demandent 745 000$. Ils ont quitté un semi-détaché d'Angus à Rosemont pour «se retirer sur leurs terres» en 2010. Mais en déménageant, le couple n'avait pas prévu les deux heures de route qu'ils s'infligeraient jour après jour pour aller reconduire Clara et Stella à l'école et pour aller travailler à Montréal ensuite.

Ces parents de 37 ans ont choisi une école primaire à vocation particulière... à 30 km de chez eux.

«On ne pensait pas du tout que cela allait créer ça», dit celle qui a convaincu le père de scolariser leurs enfants avec la pédagogie Steiner-Waldorf. Lui-même professeur dans un cégep à Montréal, M. Boivin dit qu'il quittera à regret cette maison d'architecte qu'il appelle la grande brune. «C'est une maison construite en 1980 par le premier propriétaire-architecte, dit-il. À peu de choses près, elle aurait pu être dessinée aujourd'hui que nous n'en serions pas surpris.»

Les divisions ne sont pas orthodoxes, en particulier au sous-sol. Deux chambres à coucher au troisième niveau ont fait place à une sorte de pièce double, avec deux portes d'entrée s'ouvrant sur le couloir. L'autre chambre du même étage a sa propre salle de bains, inchangée depuis 32 ans.

Seule l'une des quatre salles de bains a été rénovée.

Malgré cela, l'habitation présente beaucoup de charme. De par sa localisation à flanc de colline dans le domaine boisé des Hauts-Bois, un secteur très agréable et tranquille de Sainte-Julie. Et en raison de sa grande cour avec piscine creusée, avec intimité à la clé.

Des feuillus matures et une haie de cèdres bordent le terrain d'environ 15 370 pieds carrés. M. Boivin a construit une cabane au fond de la cour. De plus une véranda construite en 1990 permet de profiter de cet environnement verdoyant 12 mois par année.

Rez-de-chaussée rénové

Une aire de jeu attire les enfants à l'intérieur de la maison. Tout près, l'îlot de la cuisine est si volumineux qu'elles peuvent se cacher à l'intérieur. Cette nouvelle configuration de la salle familiale date de 2010.

Si les propriétaires ont clôturé la piscine peu de temps après leur arrivée et refait une partie de l'aménagement extérieur, les travaux ont été concentrés au rez-de-chaussée à l'intérieur de l'habitation.

Mme Divna Sajn affirme qu'ils n'auraient «certainement pas choisi du bois exotique» pour les planchers s'ils avaient su (qu'ils déménageraient si rapidement)... C'est du cumaru, un bois brésilien parmi les plus résistants.

Ailleurs, les planchers sont originaux, sauf sur les marches d'escalier, refaites en merisier. Une essence un peu plus abordable que l'autre, explique M. Boivin.

La salle à manger ouverte sur la salle familiale réserve une place de choix au bois. Au plafond de cette dernière des lattes de cèdre rouge de l'Ouest grimpent sur une moitié de la pièce et forment un plafond cathédrale enveloppant, une caractéristique charmante de cette propriété. Un ami du couple a fabriqué la table à manger. Un buffet suspendu dégage le parquet presque neuf.

La cuisine forme le coeur de cet espace ouvert. De blanche et grise (en mélamine), cette pièce est passée en mode élégant et brillant. Des lumières encastrées éclairent des plans de travail en quartz. Plusieurs électroménagers dont la cuisinière à induction et un lave-vaisselle double sont inclus. Plusieurs armoires laquées dissimulent le garde-manger, les bacs à ordures et le reste.

Mme Sajn, représentante pharmaceutique devenue traiteur, s'attarde sur une armoire de plain-pied remplie de flacons d'huiles essentielles et de médicaments homéopathiques. «Au départ, il ne voulait rien savoir des banlieues», révèle-t-elle.

La proximité des sentiers du mont Saint-Bruno avait fini par le convaincre, la proximité d'une ferme bio aussi, ouverte de juin à octobre...

C'est un virage vert pour cette famille. Un virage qu'ils entendent poursuivre en déménageant encore plus loin de la ville sur un terrain plus vaste encore. «Avec des poules!», précise la grande brune.

Avis aux intéressés: le prix moyen de vente des unifamiliales inscrites sur MLS durant le premier trimestre de 2012 s'élevait à 279 155$, d'après la Fédération des Chambres immobilières du Québec dans ce secteur de la Rive-Sud comprenant Sainte-Julie, Verchères, Saint-Amable et Varennes. Un prix en hausse de 29% depuis cinq ans.

Propriété en bref



Prix demandé: 745 000$.

Année de construction: 1980.

Nombre de pièces: 12 dont 4 chambres + 4 salles de bains + 1 salle d'eau.

Comprend luminaires, plaque de cuisson à induction, hotte rétractable, lave-vaisselle double, deux réfrigérateurs, four encastré, aspirateur central et accessoires, deux thermopompes, humidificateur central, échangeur d'air, ouvre-porte de garage, accessoires de la piscine, remise.

Évaluation municipale (2012): 479 400$.

Impôt foncier (2012): 4278$.

Taxe scolaire (2012): 1004$.

À proximité d'une école primaire et des sentiers forestiers du parc national du Mont-Saint-Bruno et du parc Edmour-J.-Harvey.

Courtiers: Michel Massie et Carole Ménard, Re/Max Actif, 450-461-1708.