L'impresario Guy Latraverse habite Mont-Saint-Hilaire depuis 1994 avec sa conjointe Monique Dufresne. C'est une belle grande maison d'architecte dans laquelle ils ont vu grandir Simon, né en 1988, et Rose, venue au monde en 1990.

Le couple habitait auparavant près du square Saint-Louis avec leurs deux jeunes pousses. «Quand j'ai vu l'école La Pommeraie (à Mont-Saint-Hilaire), je me suis dit que ce serait agréable de déménager dans un environnement campagnard comme celui-là», confie Mme Dufresne, 53 ans, assise devant le feu crépitant dans le foyer du salon. Une pièce chaleureuse, ouverte sur un hall scintillant.

D'abord un chalet, puis une maison

Cela faisait seulement cinq ans que Guy Latraverse travaillait comme producteur et agent d'artistes lorsque Pierre Pétel l'a invité chez lui à Mont-Saint-Hilaire. M. Pétel dirigeait les variétés et la culture à Radio-Canada. «C'était un dimanche. Une visite pour le plaisir, pas pour affaires... Pierre m'avait glissé, comme ça, qu'il songeait à vendre sa propriété.» Le lendemain, il a rappellé à la hâte le propriétaire pour lui signifier son intérêt. «J'ai acheté 50 000 pieds carrés pour 12 000$», affirme M. Latraverse, qui avait 29 ans. Cette année-là, il a loué la Place des Arts pour son jeune protégé d'alors, un certain Claude Léveillé... et cinq ans plus tard, il a produit L'Osstidcho.

Toujours actif dans le métier à 72 ans, M. Latraverse confie avoir fait cette acquisition parce qu'il rêvait de posséder un chalet tout comme son père, son grand-père, son oncle... Lui-même avait l'habitude «d'aller au chalet» familial de mai à septembre à chaque année que le bon Dieu amenait, au Saguenay.

Un chalet, donc, acquis en 1963. Parents et amis y ont séjourné et fait la fête autour de la piscine, creusée en façade dans les années 70. «Je fêtais Yvon Deschamps en août, Jean-Pierre Ferland en juin, Charlebois... On était tout le temps en party!»

Ce chalet de trois chambres se trouve caché en contrebas de la route. Il n'y a qu'un voisin immédiat, et deux vergers alentour.

La construction de la maison - sur le même terrain, un peu plus haut - a commencé à l'automne 1993. Du cèdre de Colombie recouvre les façades. Les températures frisant les -30 enregistrées en janvier 1994 avaient ralenti le chantier. «On avait eu un hiver glacial, on n'avait pas pu travailler pendant deux, trois mois», relate le propriétaire, qui a supervisé les travaux.

Jardin d'hiver et mobilier intégré

La cuisine est la première pièce que l'on découvre en entrant dans la maison, à gauche. «Il y a beaucoup de mobilier intégré», souligne M. Latraverse, comme ces armoires en contreplaqué russe (orangé) et plein d'autres rangements muraux que l'on trouve ailleurs dans l'habitation.

Plus loin, près de l'escalier, on découvre la pièce de résistance: une salle à manger se prolongeant dans un salon d'hiver construit en 2002. Le plancher de cette extension est radiant. La vue sur les vergers est sublime en fin d'après-midi quand la lumière du couchant irradie la pièce. «C'est une amie, Diane Graveline, qui l'a conçue», indique Mme Dufresne. «Une pièce compliquée à construire parce que le toit est en pente, la forme de la pièce est unique. Rien n'est standard.»

Une série d'ouvertures forment deux crescendos sur la symphonie silencieuse des pommiers.

Les propriétaires ont dénombré 45 arbres sur leur domaine, «paysagé depuis 2003 avec tout le coeur que Monique, ma blonde, y a mis», écrit M. Latraverse dans la description qu'il a remise à ses courtiers.

À noter que le sous-sol est aménagé. Il y a une salle de bains avec bain de vapeur, une cave à vins, une chambre froide et d'autres pièces encore.

La famille espère vendre cette propriété pour revenir habiter tout près du Plateau.

Monsieur et surtout madame auront tout plein de souvenirs rattachés à cet endroit, bien évidemment. Certains plus mondains que d'autres... Comme la fois où Raymond Devos était arrivé plus tôt que prévu chez eux. Mme Dufresne était allée lui ouvrir la porte vêtue d'un babydoll.

«On a le meilleur boucher du monde à Saint-Jean-Baptiste», poursuit M. Latraverse. Devos avait apparemment adoré la pièce de boeuf que les Dufresne-Latraverse lui avaient servie. Tellement que M. Latraverse lui en avait apporté quelques tranches dans une petite glacière qu'il avait soustraite au regard des douaniers. On s'en doute, il s'était réjoui de cette attention outremer, et avait paraît-il tout mangé avec appétit. «À en juger par son tour de taille...», glisse Mme Dufresne, coquine.

Prix demandé: 1 199 000$

Nombre de pièces: 17, dont 4 chambres " 3 salles de bains " 1 salle d'eau

Évaluation municipale (2011): 673 500$

Impôt foncier (2011): 5563$

Taxes scolaires (2011): 1335$

À proximité du Centre de la nature Mont-Saint-Hilaire, d'un centre d'autocueillette de fruits et d'une bonne boucherie

Courtières: Suzanne et Luc Grisé, Royal LePage Privilège, 450-441-1576