Quartier central de la métropole, deuxième couronne, troisième couronne... ou campagne? Pour Jean-Philippe Turcotte, 30 ans, et Sandrine Lucier, 27 ans, le choix a été assez facile à faire. Ce serait la banlieue de Terrebonne, après quelques années vécues à Montréal.

«À Hochelaga-Maisonneuve, nous avions la proximité des voisins, mais pas la proximité des commerces», analyse M. Turcotte, le premier étonné par cette constatation. «À Terrebonne, le boulevard Moody n'est pas ce qu'il y a de plus beau, mais on y trouve tous les commerces imaginables», fait valoir le jeune homme d'affaires.

Les deux ont quitté un loft urbain en 2009 pour aménager dans une maison unifamiliale de la rive nord parce que celle-ci leur offrait plus d'espace et d'intimité. Ils n'ont pas de voisins au-dessus ni en dessous de chez eux. Ils n'ont pas de balcon avec vue sur un voisin; ils n'ont pas de balcon tout court, mais un grand terrain. Ils n'entendent pas non plus le bruit d'une hypothétique thermopompe collée à leur cour...

De hautes haies de cèdres séparent leur terrain de 25 120 pieds carrés des voisins immédiats.

Leur maison est presque cachée de la rue, par ces cèdres d'une part, et parce qu'elle se trouve en contrebas de la rue Saint-Louis. De là, leur terrain descend en pente douce vers la rivière des Mille-Îles.

Autre signe distinctif: la localisation dans une rue sans issue (pour les véhicules; à vélo, cette rue permet de rallier l'île Saint-Jean) restreint la circulation devant chez eux.

Tout cela a eu l'heur de plaire à ces travailleurs modernes.

Rénover sans dégarnir

Tous deux travaillent dans le domaine des couvre-planchers, de leur domicile. «On a moins de stress comme ça», résume Mme Lucier, «on économise deux heures» (en déplacement) par jour».

Elle est designer d'intérieur de formation. Ses compétences ont été mises à profit durant les rénovations qu'ils ont faites avant d'emménager dans cette maison, en 2009. Actualisation des deux salles de bains, ajout d'une salle de bains au sous-sol, ajouts de lumières encastrées aux plafonds: presque tout l'intérieur y est passé. Ils ont enlevé le papier peint et repeint les murs à la grandeur. Ils ont fait sabler, teindre et revernir les planchers pour leur donner une teinte un peu moins orangée. Ils ont conservé les plinthes. «Je trouvais que ça faisait campagne», explique Mme Lucier.

À l'étage, ces férus de décoration expliquent qu'ils ne voulaient pas refaire l'intérieur en entier, par souci d'économie évidemment, mais aussi parce qu'ils voulaient préserver une partie de l'intégrité de cette habitation datant du début des années 80 et construite près du Vieux-Terrebonne. Ainsi, ils ont conservé la rampe d'escalier en bois au lieu de la remplacer par quelque chose de métallique ou de translucide. Ils voulaient la teindre au départ, mais la teinte qu'ils avaient obtenue jurait, dit Mme Lucier, avec celle des parquets. Alors, ils l'ont peinte en blanc.

Dans la cuisine, par contre, presque tout est neuf... y compris le petit Victor, 2 mois, qui dort dans un berceau!

Ici la mélamine a disparu en même temps que le papier peint. Les jeunes parents voulaient une cuisine moderne. Ils ont demandé aux Ateliers ELRD (de Mirabel) de leur confectionner un îlot et des armoires, certaines vitrées. D'autres rangements sont intégrés à un mur courant entre le hall d'entrée et une entrée secondaire située sur le côté de la maison.

Sur les plans de travail, ils ont opté pour du granit qui ressemble à s'y méprendre à du marbre. Le granit est moins poreux et plus facile d'entretien, estime M. Turcotte.

Assis dans le coin repas chauffé par le soleil du matin, la femme de 27 ans et l'homme de 30 ans expliquent qu'ils vont déménager à Lorraine (également sur la rive nord) afin de se rapprocher de leurs amis.

Ils ont fui la promiscuité urbaine. Ils veulent maintenant se rapprocher des autres, mais pas de n'importe qui, cinq couples d'amis et leur marmaille. La plupart de ces enfants ont 2 ans ou moins, se réjouit Mme Lucier.

La propriété en bref

Prix demandé: 579 000$

Année de construction: 1983

Nombre de pièces: 13 dont 5 chambres (4 à l'étage, 1 au sous-sol) + 2 salles de bains + 1 salle d'eau

Évaluation municipale: 383 500$

Impôt foncier (2011): 3640$

Taxe scolaire (2011): 962$

À proximité du Collège Saint-Sacrement, du théâtre du Vieux-Terrebonne et de l'autoroute 25

Courtiers Sylvie Trudeau, Re/Max des Mille-Îles, 450-471-5503, et Wilfrid Gagnon, Via Capitale Avantage, 514-337-3131