(Samedi 8 mars 2008) Rue Ozias-Leduc, au pied du mont Saint-Hilaire, la maison Beatnik étonne. Avec son abri d'auto surmonté d'une vaste terrasse et son style contemporain, elle s'intègre étonnamment bien dans son environnement, où se côtoient des habitations très diversifiées.

D'autres maisons Beatnik, d'un ou deux étages, seront construites en périphérie de Montréal, espère son créateur, Pierre Levesque. Son but? Offrir autre chose, en banlieue, que des habitations de style château.Offerte en quatre modèles, la maison emprunte son nom au mouvement des années 50, créé en réaction au conformisme de l'époque. «Elle fait référence à une vie de bohème, de gitan», précise-t-il.

Non pas qu'il s'attende à ce que ses futurs clients aient un esprit nomade. Leur portefeuille devra aussi être bien garni. Mais le foyer, qu'il appelle affectueusement le «feu de camp», est au coeur de son concept. «Je l'ai conçu en premier, puis tout s'est organisé autour de lui, explique le créateur. C'est un véritable lieu de rassemblement.»

Faisant un clin d'oeil aux voitures, il propose un modèle Sedan, d'un ou deux étages, et un modèle Coupé, d'un ou deux étages. Les Sedan sont dotés d'un abri d'auto et d'une grande terrasse au-dessus. Les Coupé, conçus pour des terrains plus étroits, n'ont pas d'abri d'auto.

Dans les quatre cas, le vaste rez-de-chaussée et l'immense sous-sol sont identiques. Aux acheteurs de décider s'ils ajoutent un étage ou un abri d'auto. Dans toutes les options, une mezzanine, accessible par une échelle, se trouve au-dessus de la cuisine.

Le bois est omniprésent. Les meubles intégrés dans plusieurs pièces de la maison, les portes des penderies, de même que les cloisons amovibles en bois rendent sa présence encore plus marquée.

«La maison est moderne, souligne M. Levesque. Mais l'atmosphère du bois et la chaleur du feu lui donnent un côté rustique. C'est d'ailleurs pour être près de la nature que plusieurs s'établissent en banlieue.»

Le foyer divise la maison en deux. Le salon, la salle à manger et la cuisine se trouvent d'un côté, et les pièces secondaires, de l'autre.

Dans l'aile secondaire, une des pièces peut être divisée en deux à l'aide d'une cloison mobile et d'un système de rails, au plafond. Une grande salle de jeu peut par exemple se transformer en deux chambres, le soir venu. On retrouve le même système, à l'étage.

Grâce à cette flexibilité, qui est au coeur de sa démarche, le créateur compte plaire à diverses clientèles. La maison ne s'intègre toutefois pas partout, convient-il. «Elle s'insère dans des quartiers où les maisons ont été construites à différentes époques et sont différentes les unes des autres, explique-t-il. J'ai eu un coup de foudre pour ce terrain vague, à Mont-Saint-Hilaire. On est presque à la campagne, non loin des vergers. Cela sied bien à l'esprit champêtre de la maison.»

Mieux: elle se trouve dans un secteur non traditionnel, où ont été construites d'autres maisons de style contemporain. «C'est le seul endroit dans la municipalité où en trouve autant, constate Bernard Morel, directeur du service de l'aménagement du territoire à Mont-Saint-Hilaire. La maison se marie bien avec cet environnement.»

Pour en savoir plus : www.studioarch-beatnik.com