Quand Valérie Scraire a vu l'affiche «à vendre» devant la grande maison du boulevard Gouin, son petit coeur s'est emballé. «Je la voulais avant même de l'avoir visitée.»

Quand Valérie Scraire a vu l'affiche «à vendre» devant la grande maison du boulevard Gouin, son petit coeur s'est emballé. «Je la voulais avant même de l'avoir visitée.»




Le cottage, pourtant, avait grand besoin de travaux. Des travaux majeurs exigeant temps et argent.

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Qu'importe. Cette habituée des grands défis imaginait déjà son chez-soi malgré la corniche fatiguée et les fenêtres d'origine. Élevée dans ce quartier d'Ahuntsic, où les maisons bourgeoises et cossues du début du XXe siècle côtoient celles construites après la guerre, elle savait que la maison rénovée s'entendrait bien avec ses voisines. Trois ans, un quatrième garçon et 600 000$ en rénovations plus tard, le pari est réussi.




Le cottage de quelque 2400 pieds carrés bâti en 1956 avait déjà connu plusieurs modifications. Le hic, c'est qu'au fil des ans et des coups de marteau, son style particulier des années 50 avait été dénaturé. De plus, des problèmes de pyrite mettaient en péril le garage.




Les propriétaires ont d'abord creusé pour solidifier les bases du garage. La dalle de béton, les fondations du garage et la terre, sous laquelle se trouvait la pyrite, ont été complètement enlevées jusqu'à une profondeur de 12 pieds et reconstruites. Le problème ne touchait heureusement pas les fondations de la maison.




Puis, ils ont retiré la brique rouge des façades, la remplaçant par des pierres grises comme celles du foyer du salon. Pour la devanture, Mme Scraire s'est inspirée de photos d'époque. Elle a installé une nouvelle porte aux ouvertures vitrées rectangulaires et horizontales. Le béton troué du balcon a fait place à des pierres Saint-Marc, grises au fini lisse, populaires à l'époque. «On a aussi remplacé toutes les fenêtres de la maison, mais on a gardé le même style, à guillotine.»




Le vestibule, trop petit, a été agrandi, empiétant sur la façade extérieure. À l'intérieur, on a ajouté un rangement assez grand pour les vêtements et bottes des six membres de la famille.




Pour isoler l'entrée de l'intérieur, Mme Scraire a incorporé une grande porte vitrée givrée sans cadrage qui glisse sur des coulisses et disparaît dans le mur. Prix: 12 000$! Cher, mais le look est moderne, les lignes nettes.




Au rez-de-chaussée, on a découpé le plafond afin d'aérer le deuxième et de créer un effet mezzanine. Une rampe en verre trempé allège les divisions.




Trois des enfants y ont leur chambre, chacune de bonne dimension. Leur salle de bains est charmante avec ses tuiles bleu gris et ses insertions en pâte de verre. Les deux lavabos sont à hauteur différente. Parfait pour les petits et les plus grands.Il faut aller de l'autre côté de la maison pour rejoindre le salon, la salle à manger et la cuisine. Il n'y a pas de dînette et la famille prend ses repas dans la salle à manger ouverte sur la cuisine. Celle-ci, aux nombreuses armoires espresso et aux poignées en inox, avait été réaménagée un an avant l'arrivée des nouveaux propriétaires.




L'étage du haut est réservé aux parents. Ils y ont leur salle de séjour avec écran géant, un bureau caché dans un placard, une salle de bains et la chambre principale.




La salle de bains comprend un grand cabinet de douche vitré à deux pommes émanant du plafond. Un ébéniste a construit la porte de la pièce autour d'une pièce sculptée rapportée du Maroc. On a déposé les lavabos sur une commode chinoise dénichée chez un antiquaire de Montréal. Mme Scraire a incorporé des robinets muraux noirs. «Le noir est une rareté quand on cherche du moderne!» Un mur est couvert de liège moka tandis que les autres sont parés de grandes tuiles en céramique. Toutes les boiseries sont en ipé, un bois exotique résistant bien à l'humidité.




À l'extrémité de la chambre principale, une porte mène vers une grande terrasse côté soleil du matin. Dans la chambre, tout est en place pour installer un foyer au gaz. «Il ne reste qu'à le placer», dit Mme Scraire. L'escalier menant à l'étage est pourvu de lumières au sol qui éclairent une marche sur deux.




Alors qu'aux étages, les parquets de merisier sont restés intacts, vernis et blonds, la propriétaire a choisi le bambou pour le sous-sol. Les boiseries, portes et moulures sont en merisier. L'ébéniste leur a donné la même teinte que le plancher. Les enfants y ont leur salle d'études et de jeu.Après trois ans, les rénovations sont maintenant terminées... et la famille redéménage. Pas parce que les rénos ont épuisé la proprio, mais parce qu'elle adore l'équitation. Elle a trouvé une grande propriété en Estrie où elle pourra vivre dans la nature. Et les chevaux seront tout près. Mme Scraire a déjà le nez dans les magazines de rénovation!




La propriété en bref



Prix demandé : 1,2 million à l'achat ou 4000 $ par mois en location

Nombre de pièces : 12


Nombre de salles de bain : 3


Nombre de chambres à coucher : 4 + 2


Ville : Montréal

Photo: François Roy, La Presse

Derrière le spa, une petite porte s'ouvre sur un vaste placard dissimulé sous la galerie et ses marches.

Illustration fournie par l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce

Dans cinq à dix ans, le secteur situé à l'est de l'autoroute Décarie, à proximité des stations de métro Namur et De la Savane, sera méconnaissable. Environ 3200 logements de divers types devraient s'implanter graduellement dans cette zone industrielle et commerciale en déclin. Les bâtiments résidentiels auront trois ou quatre étages, et jusqu'à dix ou douze étages, selon les endroits. Il y aura des commerces et des espaces à bureaux, de même que de nombreux espaces verts