Vivre face au parc La Fontaine est un rêve. Imaginez, vous n'avez qu'à traverser la rue pour jouir de cet immense espace vert de 36 hectares. Rien de tel que de marcher, tôt le matin, sous le chant des oiseaux, pour entamer la journée du bon pied. Ce rêve est encore plus magique si vous avez la chance de demeurer dans l'une des belles maisons victoriennes ceinturant le parc.

Vivre face au parc La Fontaine est un rêve. Imaginez, vous n'avez qu'à traverser la rue pour jouir de cet immense espace vert de 36 hectares. Rien de tel que de marcher, tôt le matin, sous le chant des oiseaux, pour entamer la journée du bon pied. Ce rêve est encore plus magique si vous avez la chance de demeurer dans l'une des belles maisons victoriennes ceinturant le parc.

 >>> Visitez la maison en photos.

 Située sur l'avenue Parc-La Fontaine, à deux enjambées au sud de la rue Duluth, cette maison victorienne en pierre a été construite, selon nos informations, à la fin du XIXe siècle. À l'époque, le parc La Fontaine, qui s'appelait alors le parc Logan, n'avait guère l'allure qu'on lui connaît aujourd'hui.

 «C'était un terrain encore peu aménagé. Le secteur était donc moins prestigieux que la rue Sherbrooke, où se regroupait l'élite francophone, mais on y retrouvait quand même de belles résidences construites par des notables. Par exemple, en 1912, le maire de l'époque y construisit sa maison», explique Gabriel Deschambault, membre de la Société d'histoire et de généalogie du Plateau Mont-Royal.

 Cette maison à vendre, sise au 4022, avenue du Parc-La Fontaine, a probablement été érigée par un notable ou un médecin. Chose certaine, depuis sa construction, elle a très peu changé. Ses propriétaires actuels, qui l'habitent depuis 32 ans, n'ont effectué aucune rénovation majeure, voulant préserver au maximum le cachet de l'époque. Elle séduira donc les amateurs de planchers grinçants, de plâtre craquelé, de vieux lavabos et de décoration ancestrale. Exit les fanas de design épuré!

 «Nous, on adore ce style vieillot. On espère que les futurs propriétaires préserveront ce cachet et ne jetteront pas tout à terre pour refaire à neuf», affirme Dominique Charron, propriétaire des lieux avec son conjoint, Alain Cognard. Vu l'intérêt énorme pour ce secteur, ce couple a choisi de vendre sa propriété sans l'aide d'un agent.

 Idéal pour une grande famille, ce cottage centenaire compte neuf pièces avec six chambres, dont deux sont situées au rez-de-chaussée et servent présentement de bureau. Chaque chambre est dotée d'une immense fenêtre. «Je suis épatée chaque jour par les vues qu'elles offrent. La végétation dans le secteur est si dense qu'on se croirait à la campagne», raconte Mme Charron.

 Dans l'immense salon, on s'imagine facilement prendre le thé avec des amis faisant partie de la haute société, afin de discuter littérature ou politique. Le foyer au bois, qui était à l'origine un foyer décoratif, trône au coeur de la pièce. Frises et moulures d'origine rehaussent le décor des lieux. La salle à manger, également très spacieuse, peut être isolée du salon par d'énormes portes.

 Quant à la cuisine, elle est la pièce la plus moderne de la maison. Elle a été rénovée jadis dans un style que n'aimaient pas les propriétaires actuels. Ceux-ci ont donc enlevé les portes d'armoires, laissant la vaisselle à la vue de tous. On aime ou on n'aime pas. Cependant, cette cuisine, spacieuse et offrant beaucoup de rangement, renferme un grand potentiel si on souhaite la rénover.

 Une porte-fenêtre s'ouvre sur un balcon qui, lui, donne sur une piscine hors sol, une rareté sur le Plateau. «Je peux vous dire qu'elle fait des jaloux chez les Plateausards», soutient la propriétaire. La cour, véritable petite forêt urbaine, contient également un garage, accessible par la ruelle, pour y garer la voiture.

 Murs de brique dans plusieurs chambres, poutres décoratives dans la chambre à coucher principale, puits de lumière, terrasse sur le toit et vaste sous-sol avec salle de bains supplémentaires et des espaces de rangement à volonté, voici en vrac les autres caractéristiques de cette victorienne.

 Corniche restaurée

 À l'extérieur, les visiteurs remarqueront la magnifique corniche qui embellit la façade. Les propriétaires viennent de la restaurer en respectant le style et les matériaux de l'époque. Cette tâche a été confiée à Marc Gagnon, de l'entreprise La Belle Corniche, un spécialiste de la chose qui vient de remporter le Prix du patrimoine architectural de Montréal 2008 pour l'ensemble de son travail - voir www.marc-gagnon.com .

 Avec son style d'antan et sa corniche restaurée dans les règles de l'art, le prix demandé pour cette maison bourgeoise est 899 000$.