Au moment où les tours d'habitation se multiplient, plusieurs acheteurs s'avèrent peu protégés si un entrepreneur empoche leur acompte, si des travaux ne sont pas achevés ou si des défauts de construction graves apparaissent après qu'ils ont pris possession de leur condo.

Les plans de garantie pour les immeubles résidentiels de plus de quatre logements superposés sont en effet facultatifs et gérés par des associations de constructeurs. 

En ce sens, les acheteurs de maisons individuelles, jumelées et en rangée, de plex (du duplex au quintuplex), de maisons usinées (à certaines conditions) et d'immeubles en copropriété d'un maximum de quatre logements superposés, entièrement neufs, sont beaucoup mieux protégés. Ils sont en effet tous couverts par le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs, entré en vigueur le 1er janvier 2015 et administré par Garantie de construction résidentielle (GCR). 

Afin que tous soient couverts adéquatement par un plan de garantie, trois associations de consommateurs organisent le 11 mai le colloque Qualité & Équité pour les acheteurs de résidences neuves, à l'hôtel Gouverneur Montréal, à la Place Dupuis. 

Le Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ), l'Association des consommateurs pour la qualité dans la construction (ACQC) et la Coalition d'aide aux victimes de la pyrrhotite (CAVP) saisiront l'occasion pour parler de problèmes autant financiers, personnels que techniques vécus par plusieurs acheteurs de condos au Québec. Un panel se penchera sur les défis que soulève la construction de tours résidentielles. Des plans de garantie de construction en France et en Ontario seront aussi présentés. 

«Plus le bâtiment est grand, plus les problèmes sont difficiles à gérer. Il y a beaucoup de situations financières différentes et de types de ménages variés à concilier», affirme Laurent Emery, directeur général du RGCQ.

«Alors que les acheteurs sont de plus en plus nombreux à opter pour la vie en hauteur, nous nous allions pour demander de dissiper le flou et faire en sorte que tous les acheteurs soient assujettis à un plan obligatoire», précise M. Emery. 

Le moment est propice pour approfondir la question, souligne-t-il. En février, le président de la Régie du bâtiment du Québec, Stéphane Labrie, a expliqué dans le cadre de la Commission de l'économie et du travail que la RBQ veut améliorer la qualité de la construction et la sécurité du public. 

Parmi les pistes de solution envisagées figure l'élargissement du plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs aux grands bâtiments résidentiels, aux travaux de rénovation et à l'autoconstruction. La protection des consommateurs serait ainsi améliorée, a indiqué M. Labrie. C'est à suivre.

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Colloque Qualité & Équité pour les acheteurs de résidences neuves, le 11 mai, à l'hôtel Gouverneur Montréal, rgcq.org