Rien de plus réconfortant l'automne qu'un bon plat fumant. En rentrant du travail ou d'une grande balade en plein air, on n'a qu'à soulever le couvercle de la mijoteuse pour humer le ragoût ou la soupe qui s'est cuisiné (presque) tout seul. Plein de saveurs sans y mettre trop de temps, que demander de mieux?

Judith Finlayson, auteure de plusieurs livres sur les plats à la mijoteuse, possède, il va sans dire, une belle collection d'appareils. Elle indique que le choix d'une mijoteuse dépend de ce qu'on veut cuisiner... et surtout en quelle quantité. Car si on fait cuire une petite recette dans une mijoteuse trop grande, la cuisson ne sera pas optimale, surtout pour les grains. La dame aime beaucoup utiliser la mijoteuse pour préparer du gruau la nuit. Ne reste plus qu'à savourer au réveil!

Jointe à Toronto, Mme Finlayson soutient qu'une unité de «quatre quarts» (soit 3,8 litres) est une option sûre. Elle souligne que 80 % des recettes qu'elle a testées peuvent être adaptées à ce format, idéal pour deux personnes.

On trouve en effet en magasin des mijoteuses rondes, ovales et même rectangulaires. La cuve ovale est le plus pratique. On peut facilement faire cuire un petit poulet dans une de grande capacité, par exemple. Et on peut y placer des plus petits plats de cuisson pour le transformer en bain-marie, souligne Mme Finlayson.

«Une mijoteuse de six quarts [soit 5,7 litres] pour une famille de quatre devrait suffire», affirme Mme Finlayson. Réjean Poulin, technicien au Centre du rasoir de Sainte-Foy, lui-même utilisateur de mijoteuse, soutient aussi que pour une famille de quatre personnes, il faut au moins disposer d'un outil de six litres, et encore plus grand si on veut des restes.

Autre élément important : a-t-on besoin d'une minuterie? On trouve sur le marché des mijoteuses sans minuterie, avec minuterie préprogrammée et avec minuterie programmable. La minuterie préprogrammée permet de choisir une période déterminée de quelques heures pour la cuisson. Mais, selon M. Poulin, les options de programmation s'en viennent de plus en plus flexibles pour satisfaire le consommateur. Et ses papilles!

La plupart des mijoteuses disposent au minimum de deux modes de cuisson : basse et haute intensité. Le technicien souligne également que de plus en plus de modèles sont dotés d'une fonction de «garder au chaud». Lorsque la cuisson est terminée, l'unité se met automatiquement en mode réchaud. Question d'être à une température parfaite pour l'heure du repas.

Mme Finlayson recommande chaudement de se procurer une mijoteuse avec une minuterie. «C'est extrêmement pratique. Je ne pense pas que ça permette de gagner du temps, mais la mijoteuse permet de mieux répartir son temps. On n'a pas besoin d'être là pendant que ça cuit. Et ça restera chaud. Le souper sera prêt à temps de manière sécuritaire.»

La mijoteuse électrique consomme par ailleurs 80 % moins d'électricité que le feu la cuisinière, pour une utilisation de même durée, selon l'Agence d'efficacité énergétique du Québec.

Les unités programmables sont normalement plus chères, mais on en trouve des modèles à moins de 100 $.

M. Poulin suggère aussi aux clients de s'informer sur la disponibilité des pièces de rechange. Parfois, dit-il, il est plutôt ardu d'obtenir les pièces, ou bien elles se détaillent à un prix ridiculement élevé à l'unité.

D'un côté purement esthétique, si on compte laisser l'appareil sur le comptoir, on se souciera peut-être de son apparence. De plus en plus de modèles sont offerts avec un fini inox, question de le marier avec les autres électroménagers de la cuisine.

«C'est extraordinaire ce qu'on peut faire avec cet appareil qui servait à la base à faire cuire des fèves!» lance Mme Finlayson, qui ne jure que par le chili à la mijoteuse. Il faut toutefois choisir les bons ingrédients et utiliser les bonnes techniques... car la mijoteuse vous facilite la vie, mais ne fait quand même pas tout à la place du cuisinier!