On peut bien couvrir les flancs des arbres et des arbustes de jute ou de géotextile. «Mais la tête, jamais», plaide le conférencier et chroniqueur horticole Larry Hodgson.

Autrement, par effet de serre, la température intérieure montera et favorisera l'éclosion des bourgeons. En contrepartie, la neige qui s'y posera humidifiera le feuillage lors de la fonte printanière.

Cependant, au lieu de «momifier» un arbre dans sa cour en l'habillant de blanc, on peut se satisfaire d'élever devant - là d'où vient le vent ou la neige soufflée - un simple écran de jute ou de géotextile, dressé contre une couple de piquets alignés.

«Lorsqu'on décide de planter chez soi des conifères parce qu'ils sont verts à longueur d'année et qu'on veuille les admirer, il est dommage, au fond, de les envelopper», d'après M. Hodgson. L'écran est donc un bon compromis.

Quant aux arbustes sous la corniche près de la maison, il propose de les tuteurer pour empêcher qu'ils ne courbent sous une charge de neige éventuelle qui tomberait du toit. Puis de les couvrir d'un filet.

«Une protection s'impose également pour tout arbre ou arbuste planté dans l'année. Car les racines ne sont pas assez établies. La dessiccation peut les atteindre», appréhende le chroniqueur.

Au printemps

Suzanne Roy est, depuis de nombreuses années, au service de la société Horticom de Sainte-Foy. Elle fait équipe avec Larry Hodgson.

«Quand on achète des arbres et arbustes, il faut prendre en compte la zone où on est (4B à Québec) aussi bien que leurs conditions d'implantation. Autrement, on s'expose à des difficultés culturales et à des complications pour leur faire passer l'hiver», prévient-elle.

Elle rappelle qu'au printemps, on ne dévêt ses arbres et arbustes qu'après les derniers gels. Jamais, insiste-t-elle, on ne doit le faire au plein soleil de peur qu'ils ne subissent une insolation. Attendez, pour ce faire, que le ciel soit couvert.